Exposition

Plus ou moins l'infini

Photographies de Véronique DURRUTY

Véronique Durruty ressuscite, au fil de clichés pris aux quatre coins du monde, entre ciel et terre, l'histoire d'objets-déchets, dont elle décrypte le langage sensoriel, sous de multiples cieux d´une étourdissante pureté.
"J’ai commencé à photographier les déchets comme je voyage, glanés

au hasard des rencontres, je m’arrêtais

sur ceux qui étaient assez forts pour arrêter mon regard, le tirer vers le bas, alors qu’habituellement j’erre plutôt

le nez en l’air.
Ils ont été jetés, négligemment, rageusement parfois, sans même la sépulture d’une poubelle. Je m’approche, tout près. Je m’agenouille, je me recroqueville. Je tourne autour, je les apprivoise, je laisse parler leur beauté usée. Les photographier, c’est les sauver de la mort.
Ces déchets isolés racontent l’histoire d’où ils sont aussi, car leur nature, leur âge sont autant d’indices, et puis, même tout près, il reste toujours un petit bout du lieu, brin d’herbe, poussière, macadam. Les déchets disent la fausse uniformisation du monde, les relents du colonialisme, la pauvreté, la fête.
Photographier ce que l’on occulte, rentrer de voyage avec comme meilleur album souvenir des traces de ce qui n’aurait pas dû être là.
Je n’ai levé les yeux qu’ensuite. Car le ciel ne vient qu’après la mort.
Photographier le vide,  la pureté, l’éternité. Comme des fragments d’infini soigneusement classés et répertoriés : lieu et date de prise de vue.
Que dit le bleu du ciel, lorsqu’il n’est pas souillé par un nuage, qui habituellement justifie la photographie ?
Face au concret de la terre , du souvenir, tenter d’approcher l’abstraction pure."

site internet : http://veroniquedurruty.free.fr

Pour compléter l'étude

sur l'ameublement du château,

Mme Françoise Blanc-Subes,

restauratrice de papiers peints

du XVIIIème siècle, était venue

nous présenter ce travail

de patience et de passion.