our présenter les particularités de cette bastide surplombant une courbe des Gaves Réunis, qui s'étend sur 1453 hectares aux confins Sud-Ouest du Pays d'Orthe, nous nous sommes largement inspirés des textes de Robert Dézélus qui a publié "Arthous et Hastingues en Gascogne" (1972) et "Hastingues, 1304-1986" (1987). La présence de l'Abbaye d'Arthous sur son territoire apporte à Hastingues un atout patrimonial incontestable qui accompagne son histoire.
Après des aléas très fluctuants au travers des époques, cet ensemble architectural particulier est devenu en 1964, propriété du Département des Landes. C’est aujourd’hui devenu le Centre départemental du Patrimoine.
C'est par la présentation de cette Abbaye que nous aborderons la seconde page sur Hastingues.
La Bastide
À la fin du XIIIe siècle (1289), l’abbaye cède, par un contrat de paréage, une partie de son territoire à Édouard Premier, roi
d’Angleterre et duc d’Aquitaine, pour édifier une ville nouvelle ou bastide destinée à conforter la position anglaise contre les Français, en pleine Guerre de
Cent Ans.
Le mur d’enceinte ne fut que partiellement réalisé, puis subit de nombreux dommages. Il subsiste cependant la porte sud-ouest ouvrant sur la rue principale bordée de maisons anciennes: Maison des
Jurats, Maison de Borda datée des XVe - XVIe siècles.
Le Duc de Hastings
Le roi-duc confie l’opération au sénéchal de Gascogne, John de Hastings, d’où le nom de la nouvelle ville.
L'effigie de John de Hastings, gisant.
Prieuré de St Mary d'Abergavenny (GB)
L'Église Saint Sauveur
L'église Saint Sauveur (XVIIe siècle) selon une carte postale
du début du XXe siècle
L'église primitive de Hastigues est construite en 1304. Le clocher date de cette époque. Avec la maison dite "des Jurats" et le château fort, elle constitue la partie principale de la place au cœur de la bastide.
Une visite de l'évêque en 1756 révèle un "état de délabrement" général du bâtiment. Il faudra cependant attendre la fin du XIXe siècle pour que des travaux de restauration soient entrepris. C'est à ce moment là que seront retirées les pierres tombales qui pavaient l'intérieur de l'église (jusqu'en 1756, on enterrait les morts à l'intérieur même de l'église) pour fairre place à un carrelage.
En 1855, la sépulture des morts à proximité immédiate de l'édifice est interdite pour des raisons de salubrité et le nouveau cimetière est ouvert à ce moment-là.
Ci-dessus, l'intérieur de l'église - Ph. ©Delphine Cingal
Ci-dessous, vue du Nord Ouest
Ci-dessous, les plans de la restauration de la fin du XIXe siècle
En 1321, les privilèges de la bastide furent confirmés par Édouard II : elle jouissait d'un marché hebdomadaire et de deux foires annuelles. En 1342, le roi-duc autorisa l'installation d'un port fluvial.
La ville fut fortifiée. On y battait monnaie sous l'occupation anglaise. Après la conquête française, Hastingues fut le siège d'un bailliage jusqu'en 1748.
La ville fut brûlée en 1523 par le prince d'Orange et plus tard, par les protestants qui auraient détruit une
partie de l'enceinte. De 1600 à la Révocation de l'Édit de Nantes, il y eut un temple réformé à Hastingues.
Ci-dessus et ci-contre, la Tour, porte fortifiée ouvrant sur le sud de la bastide.
Ci-dessous, cette pierre portant l'inscription "servir à dieu, c'est régner - 1664 - AG" est rapportée sur un pilier attenant à une maison particulière.
Il s'agit vraisemblablement d'un vestige du temple protestant dont l'implantation n'est pas connue.
Le Général de Monsabert
La maison de Borda devenue mairie, abrite un petit musée dédié au général Joseph de Goislard de Monsabert (1887-1981), héros de la Seconde Guerre mondiale (prise de Monte Cassino, libération de Toulon et Marseille).
À retrouver dans le Orthenses Hors série
"1939 1945 - La Guerre entre Parenthèses"
Et aussi dans la page qui lui est consacrée
Le Général Joseph Goislard de Monsabert
Le Château D'Estrac
Une Maison rurale du bord de l'eau
La plaine des Gaves fut mise en culture par les moines de l’abbaye d’Arthous qui possédèrent plusieurs métairies jusqu’à la Révolution française. Celle-ci se présente avec deux bâtiments distincts que l’on peut dater de la fin XVIIIe – début XIXe siècles. L’un comporte un tableau des crues, signalant, à partir du milieu du XIXe siècle, les hauteurs d’eau lors des inondations.
La légende du Carcoilh
Comme dans tous les cas de "bastides", la configuration du village, en forme d’escargot qui épouserait la forme de la colline sur laquelle il est bâti, a donné naissance à la légende du "Carcoilh" dont on dit qu'il sort parfois de sa coquille pour dévorer d’appétissantes villageoises !
Du tableau noir aux nuages…
Jean fut instituteur à Hastingues. Il se souvient de têtes blondes qui rêvaient sur un brin de ciel au travers des carreaux de la classe. Aujourd'hui, consacrant une
partie de son temps à tutoyer les nuages, il a voulu en avoir le cœur net et est allé vérifier l'objet des rêveries. Et il le prend de haut. Mais c'est pour nous faire découvrir Hastingues sous
un angle inhabituel et, près avoir survolé la barthe apprivoisée et ses "tonnes" à canards, finir au Bec du Gave…
Leçon d'anthropologie britannique
Nous sommes en 1909, à Hastingues la plus anglaise des communes du pays d'Orthe. Un Anglais, Richard Cooper, peintre de son état envoie une carte postale à un ami, aussi peintre. Et se disent des histoires de peinture…
Au couteau !
" Ah! Quel pays ici ! Partout des maisons pittoresques et anciennes. Partout des têtes Jean Paul Laurens [peintre académique aussi] ! Il y a trop de belles choses. On devrait travailler deux ou trois ans pour les bien faire. Ce village (Hastingues) est une merveille. Les maisons et les gens, tout n'est pas du tout XXème siècle. On se croit en plein Moyen-Âge. Dans les ruelles étroites, des attelages de bœufs comme au temps de Charlemagne. Aux portes, des vieilles femmes aux coiffes noires, chacune avec une tête qui doit faire fou de joie J. P. Laurens. On dirait qu'elles sont sorties de ses toiles… "
Le Monument aux Morts
Retrouvez l'histoire des Poilus
de Hastingues et des autres communes
du Pays d'Orthe dans ce numéro Hors série
de notre revue Orthenses qui a été publié
en novembre 2008 grâce aux apports
de documents, photos, témoignages,
carnets et décorations par les familles
de ces soldats.
En cliquant sur l'image, vous accédez à la page
où vous pourrez commander cet ouvrage… et d'autres.
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