aronnie du vicomte d’Orthe jusqu’à la Révolution, Cauneille se regroupait autour du Château de La Mirande dominant le Gave de Pau. Cité dès le XIIe siècle et depuis longtemps détruit, ll n'en reste aujourd'hui que de très vagues vestiges, à proximité de l’église.
Situé immédiatement à l'est de Peyrehorade, c'est sur ce territoire de 1541 hectares où plane le souvenir du poète Jean Rameau, que vivent aujourd'hui 734 Cauneillaises et Cauneillais.
L'Église Saint Pierre
L’église St-Pierre actuelle, date du XIXe siècle,
construite sur les plans des architectes Durand
et Guichené qui dessinèrent aussi
l’église de Peyrehorade.
Ci-contre, photo Richard Saingirons
Ci-dessous, vue de la route de Sorde, l'Église St Pierre surplombant le Gave de Pau - Photo Paul Ostarena
Nous devons à l'association "Ma maison vue du ciel" (que vous pouvez retrouver dans Les Liens, ci-contre, et auprès de qui vous pourrez vous procurer ces images en haute résolution) quelques très beaux clichés du pays d'Orthe "vu de haut". (©MMVDC)
Nous vous présentons ici quelques vues qui semblent prendre le clocher de l'église de Cauneille pour axe de rotation.
À l'entrée du Presbytère, les Polyèdres…
La Caverie de Mente
Au XVe siècle, on connaît déjà la caverie de Mente qui prendra l’allure d’un vaste ensemble au XVIIIe siècle avec belvédère, fontaine, colombier, écuries.
À l'origine, il s'agit d'un bien vicomtal de l'époque médiévale dans la baronnie de Cauneille. Mais, en 1484, Arnaud-Louis
d’Aspremont cède ce bien à Catherine de Foix-Béarn, épouse de Jean II d’Albret. Un peu plus tard, la caverie est "annoblie" (1556) par Antoine de Bourbon (pour Jean
Lamothe d’Apatte, écuyer, et son secrétaire). Enfin, en 1775, Pierre Despériès de Lagelouze, époux de Jeanne du Becq, achète Mente.
Aujourd'hui, Mente est devenue une résidence médicalisée.
Ci-dessus, en 1948, on fête les Catherinettes au sanatorium de Cauneille.
Ci-dessous, une vue aérienne de l'établissement dans les années 1960.
Personnel et pensionnaires posant devant le Chateau de Cauneille en 1933
Le Bois d'Orthe
Comme à Bélus, Cagnotte et Peyrehorade, il couvrait une vaste étendue. Pendant des siècles, la forêt servit à l’approvisionnement
des habitants, notamment en charbon de bois (de hêtre), comme l’indique le lieu-dit "Carbouère".(Jusqu'au début du XXe siècle, ce charbon de bois sert surtout à approvisionner les familles citadines pour la
cuisine principalement. Les réseaux d'approvisionnement en gaz de houille ne sont installés que dans les grandes métropoles et servent essentiellement à l'éclairage.
Ils seront bientôt complètement détrônés par l'électricité.)
On cite dans le Bois d'Orthe même un gisement d’outils en pierre (silex taillés), attestant du travail des hommes en forêt.
C’est aussi ce bois que les pèlerins en route vers St-Jacques de Compostelle devaient traverser,
parfois au péril de leur vie, entre l’abbaye de Cagnotte et les passages des Gaves (Cauneille, Peyrehorade ou Pardies).
Au XIIIe siècle, il fait l’objet d’un conflit entre Orthois et Dacquois qui revendiquent une tradition d’accès et usage, prérogatives qu’ils vont conserver. Ce bois présente une spécificité
régionale: des vestiges de l’ancestrale forêt de hêtres du piémont pyrénéen (aujourd’hui menacée par les dérèglements climatiques).
La Maison dite "Passager"
Selon toute vraisemblance, la maison "Passager" était la maison du passeur qui faisait franchir de Gave avec le bac, sur l'ancienne route entre l'abbaye de Cagnotte et celle de Sordes.
La première date inscrite sur la maison, 1767, est certainement celle de la construction et celle de 1805, celle où on été établies les dépendances; mais aussi la date où ont été achevés des travaux d'une restructuration complète.
La partie sud du logis a été, quant à elle, ajoutée dans la seconde moitié du XIXe siècle.
Ci-contre, le heurtoir de la porte d'entrée.
Ci dessous, la maison dans les années 1970 avec détails et plan de distribution au dessous
A - Logis . AL - Salle divisée dans les années 1960 . AM - Cuisine
AN - Chambre . B - Cour . C - Dépendances . CL - Passage
CM Porche & Pigeonnier . D - Jardins . E - Dépendance
Le Moun de Hau
Une maison du XVIIIe siècle conserve dans son appellation "Moun" (forêt primitive) de "Hau" (hêtre) le souvenir du bois d’Orthe, elle a d’ailleurs maintenu un bosquet de hêtres sur ses terres. On retrouve d’autres bosquets homogènes dans ce bois. Le plan de Moun de Hau livre les caractéristiques de la ferme orthoise traditionnelle des XVIIe – XVIIIe siècles avec quatre corps de bâtiments : une partie habitable au sud-ouest équipée d’une cheminée et d’un évier, une chambre et deux pièces noires; une partie centrale (séou) dont l’entrée se fait par une ouverture composée d’une poutre transversale posée sur deux piliers en pierre de Bidache; le troisième corps en façade est coupé en deux, avec une chambre à l’avant et le chai qui lui fait suite; l’étable, construite à l’arrière du bâtiment présente la particularité d’avoir son entrée (débordante à l’ouest) sur la façade principale. L’étage était réservé aux greniers exclusivement.
Le Prieuré de Sèt Haux
Sur la voie de St Jacques de Compostelle qui passe par Pouillon, le prieuré de Sèt Haux (peut-être "les sept hêtres", car n'oublions pas que nous sommes dans le bois d'Orthe, peuplé primitivement et majoritairement de hêtres), en bordure d'un ruisseau affluent du ruisseau de Lahounade accueillait les pèlerins en marche.
Il existait au milieu du XIVe siècle. Sa chapelle est signalée en 1739 dans un procès verbal d'une visite épiscopale et il figure sur la carte de
Cassini
Dépendant de l'abbaye des Prémontrés d'Arthous, il possédait le moulin de Paillet. Il en subsiste un vestige dans une maison rurale ancienne, aujourd'hui complètement transformée.
Le Pourtaou
Toujours dans le bois d’Orthe, un lieu (le Pourtaou) est hanté par le souvenir du poète Jean Rameau. C’est au départ une ferme traditionnelle figurant sur la carte de Cassini, transformée par l’imagination de l’artiste, après qu'il l'ait achetée en 1898.
Il fait construire au Sud un bâtiment massif à plusieurs corps et à toitures complexes et hétérogènes. Toutes les élévations sont (sur)abondamment décorées de sculptures de ciment ( mascarons, modillons et corniches de fenêtres, chapiteaux de colonnes…).
La plupart sont réalisées par Jean Rameau lui même. Ainsi ce siège-autel pour honorer son fils, ci-contre, près de
l'entrée.
La Gloriette
Lorsqu’il achète cette propriété en 1899, Jean Rameau suit la mode du temps et fait construire une gloriette pour bénéficier d’un large panorama sur les Pyrénées qu’il célèbre au fil des pages.
Il va lui-même en réaliser les décors.
Sa tombe est au pied de l’édifice.
"Au sommet de mon Tuc, la Gloriette ronde,
Temple à colonnes fleuronné,
Dresse haut une lyre et l'offre au vent qui gronde
Comme un poète forcené.
Et quelquefois, la nuit, pendant que je sommeille
Sous cette lyre, près du ciel,
Un vieux hibou gascon s'y pose et me réveille
En hurlant comme un Ezéchiel."
La Minoterie
Jusqu’à la Révolution, les vicomtes sont propriétaires d’une partie du Bois d'Orthe, mais aussi de terres en bord de Gave où la vicomtesse Luce-Antoinette fait construire vers 1780 un moulin.
Ce moulin reste en l'état jusque vers les années 1870, époque à laquelle Théodore Larran (famille Larran - St Jean) s'en rend acquéreur et le
transforme en minoterie. En 1882, nouvel agrandissement, l'usine comporte 14 paires de meules mues par deux turbines. En 1884, l'outillage à meules est abandonné pour des cylindres, la force
hydraulique n'étant pas suffisante, la vapeur est alors utilisée. Une nouvelle unité de production est construite en 1925.
La famille Larran vend la minoterie aux Grands Moulins de Paris en 1974.
L'ensemble est automatisé en 1998.
Au pied de la butte qui supporte l'église, la digue qui va permettre de dériver une partie des eaux du Gave de Pau vers le canal qui alimente la Minoterie, largement plus en aval, alors que le Gave de Pau va aller confluer avec le Gave d'Oloron juste en amont de la Minoterie, à la Coudette.
Photo ©M. H. GINGAL 2010
La Saboterie Gestas
Créée par la famille Gestas au début du XXe siècle, cette usine que tout le monde ici connaît sous le nom de "la saboterie", est installée en limite de Peyrehorade et à proximité de la minoterie Larran. Avec plus de 70 personnes qui y travaillent, elle constitue l'un des grands fournisseurs d'emploi du pays d'Orthe.
Elle doit sa réputation au fait qu'elle est l'une des très rares "formiers" ( on trouve aussi quelques unités dans la région de Limoges ), usines où sont produites des formes à chaussures. Ces formes en bois sont travaillées dans le cormier, le charme ou le hêtre.
Le personnel de la Saboterie Gestas, ci-dessus en 1930
et ci-dessous dans les années 1960
Le Pont de la Coudette
Le Pont de la Coudette est édifié entre 1938 et 1943 sur le Gave de Pau. Il est construit en remplacement de l'ancien pont suspendu situé un peu plus en aval vers la
confluence avec le gave d'Oloron, qui donne des signes inquiétants de vieillissement.
Le nouvel ouvrage, de type bow-string (arc auto-ancré) à liaisons triangulées de 111m de portée et 17m de flèche, est l'oeuvre de Nicolas Esquillan (1902-1989) qui remporte le
record mondial des ponts-route en bow-string en béton armé.
Les détails de cette construction ont fait l'objet d'une publication dans le n°7 de la revue "Orthenses".
Maisons de Cauneille
Le Monument aux Morts
Retrouvez l'histoire des Poilus
de Cauneille et des autres communes
du Pays d'Orthe dans ce numéro Hors série
de notre revue Orthenses qui a été publié
en novembre 2008 grâce aux apports
de documents, photos, témoignages,
carnets et décorations par les familles
de ces soldats.
En cliquant sur l'image, vous accédez à la page
où vous pourrez commander cet ouvrage… et d'autres.
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