Les Sources et les Ruisseaux ( 3 )
À Saint Cricq du Gave
Dans ce petit village de 323 habitants qui s'étire entre le coteau et les inlassables méandres du Gave de Pau, il n'est pas bien difficile de trouve de l'eau. Le lecteur trouvera dans les pages de ce site consacrées aux Fontaines et Lavoirs, les nombreuses sources qui ont directement servi aux usages des bêtes et des gens.
On estime que la nappe phréatique qui permet à l'eau d'affleurer partout ici, est d'un débit environ sept fois supérieur à celui du Gave !
Ce qui vaut à la commune de voir s'implanter en 1963 sur son territoire, une station de pompage, propriété de la Lyonnaise des Eaux, dont les trois forages qui
produisent jusqu'à 4000 mètres cubes par jour de pointe, alimentent plus de 400 km de réseau pour desservir 3737 abonnés sur douze communes et satisfaire ainsi une consommation annuelle de 700
000 m3.
Si l'on en croit le Cartulaire de Sordes, le Château de Prigny ou de Fontayère était desservi au Moyen-Âge par une source canalisée jusque dans son enceinte.
Aujourd'hui, le château surplombe le deuxième plan d'eau de la commune (en commun avec le territoire de Lahontan), créé celui-ci, de toutes pièces par les extractions de la carrière de Labatut, sur l'autre rive du Gave.
Le premier lac, le Glé neuf, est lui issu de la disparition d'une boucle ancienne du gave, un jour de furie où la rivière coupa au plus court.
À Cauneille
Si l'on excepte le ruisseau qui naît sur les terres du Pourtaou et qui s'en va offrir ses eaux au ruisseau de bédat qui descend lui-même sur Cagnotte, vers le Ruisseau du Bassecq, on compte sur la commune de Cauneille cinq ruisseaux qui decendent dans le sens Nord-Sud pour aller rejoindre le Gave de Pau ou les Gaves Réunis pour le premier.
Le Ruisseau de Guichalet
Il délimite de tout son cours les territoires de Peyrehorade et de Cauneille. Il est issu du regroupement de la dizaine de sources réparties sur les deux communes et venant du Trouilh, Montfleury et Croustic puis de Pouysaintjean et Lasserre sur Cauneille. Il va terminer son cours en obliquant plein ouest pour se jeter dans le canal de fuite de la Minoterie.
Le Ruisseau de Castéra
Il recueille les eaux de six sources distinctes réparties dans le vallon et vien rejoindre le Gave de Pau à l'Ouest du Bourg de Bas, vers la station de pompage.
Le Ruisseau de Campot
Dont la première source se situe dans l'amorce du vallon en dessous de la maison de Lartigasse, à l'Est du Pourtaou. il se jette lui à l'est de Bourg de Bas.
Le Ruisseau de Bastère
Rejoint par le petit ruisseau qui vient de Metge.
Le Ruisseau de Larraton
Il délimite le territoire de Cauneille à l'est et fait frontière avec Labatut. Mais il naît en fait, du regroupement du Ruisseau de Mauhé (entre Labatut et Pouillon) et du Ruisseau le Lassebas (entre Cauneille et Pouillon), grossis de quels autres sources. Sur la fin de son cours, juste avant de rejoindre le Gave, il reçoit le ruisseau qui descend du Château de Larrat à Labatut.
À Labatut
À Cagnotte
L'eau lustrale et le Pourrissoir
Au Moyen Âge, Cagnotte fait figure de capitale spirituelle du pays d'Orthe avec le culte à Notre Dame de Gaignota ou "Corheta" dans laquelle les pèlerins recevaient
l'eau lustrale, puisée dans l'église même. On suppose une relation entre l'eau de la fontaine au caractère purificateur et celle qui alimente le "Pourrissoir" du tombeau des vicomtes d'Orthe
(Lire "Sépultures vicomtales d'Orthe à Cagnotte" de Richard Bavoillot, Bull. de la Sté de Borda, 1982)
La chronique médiévale nous apprend que les fidèles "viennent toujours prendre un peu d'eau pour purifier leur corps, leur âme, leur maison, leurs champs, leurs animaux et leurs enfants."
Plus du quart de la commune de Cagnotte est recouverte de bois. L'ancienneté du site conventuel est reconnue au moins depuis l'an 800, étape sur les chemins de
Compostelle entre Dax et Saint Palais. C'est sur ce territoire que s'étendent aussi plus de 22 hectares de barthes.
Le ruisseau de Jouanin à hauteur de l'abbaye de Cagnotte
Photo ©M. H. Cingal- 2009
La Grande Barthe
Elle est située dans un périmètre délimité par le Ruisseau de Beaumont, la route de Dax à Peyrehorade et le Ruisseau de Joanin.
La Petite Barthe ou Bartine
Elle est délimitée par le Ruisseau dit Du Bourg, la route de Dax à Peyrehorade et le Bois communal de Cauneille. Cette barthe, au XIXe siècle était une forêt de chênes pédonculés, soit quatre hectares recouverts de mauvais taillis, aulnes, saules et ajoncs. En 1890, le maire Depons établit avec son conseil municipal un projet d'aménagement du sol. Ils demandent la distraction de la forêt communale du régime forestier: "[…] depuis longtemps la soumission au régime forestier cause un grave préjudice aux intérêts communaux" et l'autorisation d'en défricher le sol car "[…] seule la distraction suivie d'un défrichement pourra faire disparaître les embarras financiers, insurmontables sans cela." Le sol sera donc défriché et ensemencé en prairie. Dans la deuxième moitié du XXe siècle, elle est assainie et drainée. Elle devient terre à maïs.
Le Ruisseau de Larréoule
Comme beaucoup de rus, il possède presque autant de noms que de propriétés traversées. Issu de trois sources au sud de Lesablère, il devient le Ruisseau de Lesmareyes avant de recevoir un mince tributaire qui prend lui, sa source au sud-ouest de Latuilière.
Au chemin de Lesparda, il reçoit le ruisseau de Hourquet pour devenir le ruisseau de Larréoule. Il va alors filer vers le Nord-Est, se jeter dans le Ruisseau de Jouanin en devenant au passage, le Ruisseau de Beaumont !
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Ci-contre et ci-dessous,
deux vues du ruisseau de Larréoule qui fait son lit dans l'argile sablonneuse, au pont du chemin de Lesparda.
Photos ©M. H. CINGAL 2010
La Source de Caoulihern
Parmi toutes les sources qui alimentent les fontaines et lavoirs de Cagnotte, celle-ci, en limite de la commune de Bélus, sort en chute d'eau de quelques mètres dans
une enclave à la végétation luxuriante de fougères.
Le Ruisseau du Campot
Issu de deux sources entre Bernadicq et Campot, il ne possède qu'un débit aléatoire et intermittent dans un lit cependant bien marqué.
Après un cours qui n'excède pas le kilomètre, il rejoint le Ruisseau de Jouanin.
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Photo ©M.H. CINGAL
2010
Le Bassecq
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