La Tire des Bateaux

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usqu'en 1920, environ, le Chemin de Halage", le long
des Gaves et de l'Adour, fut utilisé et entretenu pour la remontée des gabares. Puis, pendant quelques temps, un haleur à vapeur prit la suite des bêtes et des hommes pour assurrer la remontée des bateaux. Jusqu'à l'extinction complète de la navigation autre que de loisir sur le fleuve.
Il subsite aujourd'hui comme promenade d'agrément.

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Vue aérienne de l'Adour vers Urt (années 1960): le chemin de halage est toujours bien apparent.

La Remontée des Gabares

Losrqu'il n'y avait pas assez de vent pour gonfler les voiles lors de la remontée, on utilisait un équipement de halage. Un "mât de Chirgue", généralement en vergne, d'une hauteur de 4 mètres était fixé sur le bateau. À ce mât, étaient amarrées de longues cordes de 200 mètres environ appelées "cordelle" pour celle qui servait à tirer le bateau à bras d'homme,  et "chirgue" pour celle destinée aux bêtes de trait, chevaux, mulets ou bœufs. L'opération se complétait par l'action du gouvernail permettant de tenir le bateau écarté de la berge.

Mais il fallait parfois attendre la marée haute car les embarcations s'échouaient, notamment en amont de Hastingues ou, plus bas, sur l'Adour, vers l'île deMirepech, comme en témoigne, en 1822, le constat et les préconisations suivants :

"Lorsque les vents du nord et nord-ouest règnent, la tire à bras des bateaux ne peut plus avoir lieu sur la rive du halage et le sieur Moïse Brandam s'opposant alors à la descente des marins sur l'isle, occasionne un préjudice notable à la navigation.
Le marche-pied de 3,30 m de largeur à partir de l'arrète de la berge sera tracé et débarrassé de tout obstacle sur toute la rive de l'isle de Mirepech, longeant le canal navigable de l'Adour."

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Halage d'une barque. Bas-relief antique de Cabrières d'Aigues (84)

Le passage de Relais

Dans son ouvrage "Les derniers gabariers de l'Adour", Louis Larbaigt explique que la remontée se faiasit sous forme de "relais de chirgue", comparables aux relais de poste.

Le chirgaïre, un métayer du bord de l'eau, répondait à l'appel du gabarier et amenait ses mules pour cette opération. Il rapporte le dialogue qui s'établissait entre les protagonistes, recueilli au milieu du XXe siècle par Raoul Bénesse.


Il précise qu'il fallait éviter, en détachant la chirgue, de la laisser tremper dans l'eau pour ne pas la faire mollir. Toutes les manœuvres du relais devaient donc se faire rapidement mais sans brusquerie.


Le Gabarier : "Labets, y em ?" ( Alors, y sommes-nous?)

Le Bouvier : "Que souy parat" (Je suis prêt)

Le Gabarier : "Apère un pas ! Encouère un pas, te dic !" ( Appelle d'un pas ! Encore d'un pas, te dis-je !)

Le Bouvier : "N'ey pouch pas mey…" (Je ne puis plus)

Le Gabarier :"Amarre aqui, labets et hale. Aoù passot." (Attache là, alors, et tire. Au petit pas).

 

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En remontant l'Adour

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À Horgave, côté Ste Marie de Gosse, il fallait remonter dans l'Adour. La borne placée sur le chemin de halage indique que l'on a déja parcouru 26 kilomètres depuis Bayonne. Car, comme toutes les voies de communication, la rivière a sa règlementation et ses panneaux indicateurs.

 

La maison Betjean, riveraine du fleuve, a connu toute cette animation sur la berge. mais aujourd'hui, qui voudrait vivre si près de l'Adour, en bordure d'une route goudronnée?

Condamnée à brève échéance, reste une superbe façade au pignon de croisillons de bois et remplissage de galets et pierre plates, encadré de deux montants en pierre à encorbellement.

 

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Rencontre au bord du chemin de halage

En amont du pont de Port de lanne commence la promenade aménagée du chemin de halage de l'Adour. L'occasion de découvrir l'économie de la barthe de la rive droite, mais surtout, d'admirer sans se lasser la vitalité de la rivière, les innombrables variétés végétales dont la ketmie des marais qui pousse sur les îles fragiles formées par les épis, le port de Port de Lanne, Rasport et, dans le lointain, le pont de la Marquèze, avant de poursuivre sur Saubusse.

Dès la disparition du halage, le chemin de la rive gauche de l'Adour, depuis Mousserolles, intercepté par les ports d'Urcuit, Urt, Guiche, Sames, fut transformé en voie de communication qui s'élargit toujours plus pour répondre aux exigences de la circulation actuelle.

Des affluents de l'Adour tels que la Bidouze, l'Aran et l'Ardanavi, pratiquaient aussi le halage des bateaux.

 

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