Les Fontaines et les Lavoirs ( 4 )
À Igaas - Peyrehorade
Sur le territoire des deux hameaux réunis aujourd'hui sous la même commune de Peyrehorade, l'eau joue un rôle prépondérant.
On y dénombre au moins trente sources plus ou moins aménagées qui ont droit à l'appellation de "fontaine". Certaines reçurent un bâti, en forme de dôme, ou de simple voûte coiffée d'un toit à une ou deux pentes, avec des bassins abreuvoirs, parfois un vivier et aussi un lavoir.
La Fontaine de Cabaou
Dite aussi Fontaine de Chrestias, dans la pente Est d'Aspremont.
Les Fontaines d'Illey, de Gardéra et d'Aspremont
Dans la pente Sud de la colline un même nom.
La Fontaine du Trouilh
Source-fontaine ensevelie, elle sourd un peu plus bas dans un trou d'eau ceinturé de ciment, coupé en deux bassins pour laver. Avec un seul plan de travail.
La Fontaine de Cazalon
La fontaine et le lavoir sont complètement cachés sous les ronces.
La Fontaine de Lapuyade
On aperçoit encore le lavoir et ses deux pierres. Elle alimente le ruisseau du même nom.
La Fontaine de Coos (disparue)
La Fontaine d'Aspremont
Elle est citée au XIVe siècle comme l'une des fontaines du site du Château.
La Fontaine de la Caverie de la Cour
Aussi au XIVe siècle, elle est située vers le site du lavoir du Bergeras.
La Fontaine de Poublade
Située dans le domaine du capcazal de Poublade (maison connue au XVIIe siècle), deux sources, dont l'une du ruisseau de La Taoulère, sont recueillies dans un bassin qui sera tardivement cimenté et un bélier y sera installé en 1933. Le lavoir et l'abreuvoir ont disparu. En amont, dans un bois, une autre source de ce ruisseau remplit un bassin de 1500 litres où était installé un bélier qui alimentait la maison de Lartigaou.
La Fontaine de Laguette
Il s'agit là de l'appellation moderne (depuis 1928) d'une maison connue dès 1760 comme Hauscha ou Hauschar ou Utchiat (en 1819). La fontaine de l'Agnette reste donc attachée à cette maison. L'état-civil paroissial du XVIIe siècle fait référence à une maison "de l'Agnette" sans que nous puissions plus la localiser. Serait-ce le même site?
Au fond d'un ravin, cette fontaine imposante reçoit l'eau de plusieurs sources suintant en haut du vallon. Il subsite aujourd'hui environ 60m2 de bâtiments composant la fontaine. L'eau arrive dans un petit bassin extérieur par une gargouille en pierre. Elle alimente un premier bassin trapézoïdal, surmonté d'une pierre plate. Le trop-plein est dévié sur un sol dallé à ciel ouvert (dont la limite extérieure est un mur de pierres et galets, arrondi), dans une rigole qui longe les bassins.
Une conduite enterrée amène l'eau en passant sous le seuil d'une ouverture en pierre dans la chambre bâtie en dôme sur piédroits, autrefois fermée par une porte. Un banc de pierre court le long du mur intérieur Est, prolongé d'une dalle à même le sol. La façade méridionale du dôme est munie d'une ouverture en trèfle, dans un style que l'on retrouve sur d'autres ouvertures dans la ville.
L'eau ressort ensuite dans un abreuvoir suivi d'un autre bassin, puis d'un lavoir à trois pierres au sud.
La Fontaine de Montfleury
Construite sur l'emplacement de l'ancien pavillon de chasse des vicomtes d'Orthe, nous trouvons un ensemble dans un état satisfaisant composé d'une fontaine bâtie avec "tablette garde-manger", vivier aujourd'hui découvert et un lavoir remanié à la fin du XXe siècle. Elle alimente un vaste étang et le ruisseau de Guichalet.
La Fontaine du Campas
L'accès à cette fontaine monumentale de l'Hostaou du Campas, connue depuis 1515, est difficile. La source, captée dans une chambre maçonnée recouverte de terre, coule dans deux bassins avant de rejoindre le ruisseau de Cazalon.
La Fontaine de Casaoubieilh
Son existence nous est signalée dès 1692 et, en 1722, nous apprenons qu'elle dépend du Capcazal de Ducassou. Elle est aussi abritée par un toit et alimente un lavoir-abreuvoir. Un bélier y sera installé en 1930.
Les Fontaines du Château
En août 1793, lors de la vente des biens dépendant du château d'Orthe, on trouve "[…] les abreuvoirs, les six petites fontaines à jets d'eau des jardins, le grand bassin de marbre et sa fontaine jaillissante […]"
Bien auparavant, dans une chronique du XVIe siècle, sont aussi cités "les abreuvoirs en pierre avec des têtes de chevaux" et les lavoirs de l'esplanade du château.
Au XVIIIe siècle, nous trouvons dans la cour de cavalerie "un monument en marcre bleu foncé persillé des Pyrénées, constitué par un grand bassin à courbes et contre-courbes alimenté par une fontaine composée de trois vasques superposées, peuplées de dauphins et de chevaux marins." L'ensemble est détruit en 1791. Deux éléments ornés de volutes seront retrouvés en réemploi, dans une murette de la cour d'honneur.
Le puits du Château
On garde la trace, "au nord des donjons du château d'Aspremont, d'un puits dans la basse-cour, qui avait une profondeur de 235 pieds." L'eau environ huit
mètres.
La Fontaine de Bergeras
Selon des archives privées, nous apprenons que la première fontaine de Peyrehorade, un trou d'eau imparfait, ne fut bâtie et pavée de "laousses" qu'en 1883; abandonnée et transformée en hangar communal, puis plus tard, en garage privé.
En juillet 1790, "les habitants n'avaient à leur disposition que l'eau du gave ou de quelques puits à usage particulier. L'ensablement de l'embranchement du Gave
(ancienne rade) obligea les habitants à aller puiser l'eau à la rivière même, au-delà de l'île. Les habitants n'ont aucune fontaine propre à laver leur linge et sont obligés d'aller, soit à la
paroisse de cauneille, soit en celle d'Ygaas pour le laver. Les habitants ont essayé de faire un lavoir au Bergeras. Le Conseil décide qu'il sera fait un mur à l'entour de cette fontaine, un
pavage et, qu'au surplus, la disposition permettra de placer un tuyau pour la boisson."
Le Lavoir d'Estiron
Il est construit par la ville de Peyrehorade en 1915 en contrepartie de la vente des sources de Gardéra et de Lagouarde par M. Duplantier, propriétaire, car le quartier avait l'usage de cette eau. Il sera démoli dans les années 1960.
Le bateau-Lavoir fantôme
Pour compenser le comblement (rendu nécessaire par les travaux pour la construction de la gare du Sablot du tramway) du lavoir-abreuvoir du port (La Grande Cale) à la Cale de Majourau qui est utilisée par les lavandières, la commune forme en 1914, le projet d'un bateau-lavoir amarré au Quai du Roc, à l'aval du Château de Montréal. Le conseil municipal a déjà trouvé le bateau qui sera acheté à M. Bartouilh, puis aménagé. Les devis sont établis. Las! Lors de son passage devant les Affaires maritimes qui doivent donner leur avis, le projet est rejeté en quelques jours. Il n'y aura pas de bateau-lavoir à Peyrehorade. (ou
En 1920, le Conseil municipal votera une somme de 3000 francs pour construire le lavoir de la Cale de Majourau sur l'emplacement de la Grande Cale.
Le Lavoir du Château d'eau, dit "Le Beffroi"
Érigé en 1899 pour recevoir les eaux captées à Igaas, le chateau d'eau est flanqué d'un lavoir circulaire à deux bassins, autour de la colonne qui supporte la réserve d'eau en son sommet. Les jours de marché le ton montait largement de plusieurs crans entre les laveuses et les marchandes de poisson!…
L'édifice fut rasé en 1971 longtemps après que l'adduction d'eau fut réalisée à Peyrehorade
À Saint Cricq du Gave
La commune est partagée en trois quartiers: Le quartier de Bas, le quartier de Haut et le Bourg et chacun possède sa fontaine-lavoir communale.
Fontaine de la Grotte aux Fées
En amont de la grotte dans laquelle elle s'engage pour, à sa sortie, alimenter le ruisseau d'Arrieussec.
La Fontaine de Ticolet
Fontaine communale composée d'un bassin garni de quatre pierres "loses" à laver, au Quartier de Bas.
La Fontaine de Sarraillé
Fontaine communale qui donne naissance au ruisseau du même nom qui alimentait les moulins de St Cricq. Restaurée en 1964, elle est ensuite laissée à l'abandon. Située au Quartier de Haut, elle fait partie des quatre lavoirs communaux à ciel ouvert.
La source-fontaine de Pélua
Cette fontaine communale est au centre de toutes les animations
La Fontaine-Lavoir de Maniou
Dans le prolongement d'une source, l'édifice est situé au centre du village et est utilisé par toutes les familles du Bourg. Il est formé de deux bassins supportant une "lose" et est à demi-couvert.
Lieu de rencontre très populaire, en 1834 un litige oppose la commune à Jean Parrieux qui revendique la propriété de cette fontaine. Le 10 juillet le protestataire est accusé "d'avoir abattu un arbre et détourné l'eau de la fontaine publique. On lui réclame le délaissement de la fontaine plus des dommages et intérêts, suite aux plaintes formulées par de nombreux habitants. Prrieux, lui, se dit propriétaire des lieux depuis qu'il a acquis ce terrain des époux Barets. Mais, jusqu'à l'heure, il n'a pu fournir aucun moyen de défense."
Le Lavoir du Moulin du Château
Seule fontaine privée de la commune, ce lavoir est couvert d'un toit à quatre pentes. Autrefois faisant partie de la propriété du château, les domestiques devaient s'y rendre.
Le Lavoir d'Etchegoyen
Son exitence est rapportée par la réponse , le 7 avril 1866, du dénommé Garrouteigt, fermier du cantonnement de pêche n°5, après que l'administration lui ait refusé
l'autorisation de déplacer son "baro" et voudrait même le lui faire détruire: "Cette pêcherie existait à l'emplacement […] d'un ancien lavoir établi il y a au moins quarante ans
[…] le Gave a isolé ce lavoir pour le relier par un banc de graviers à l'île d'Etchegoyen."
On notera que pratiquement toutes les maisons sont dotées d'un puits, directement en prise sur la nappe phréatique d'un débit très important.
L'eau affleure à moins de deux mètres de profondeur.
Le Puits de Marquesuzan a été creusé en 1957 par la municipalité pour alimenter l'école.
Toutes ces installations seront abandonnées avec l'arrivée de "l'eau courante",en 1963.
À Cauneille
Au pays de Jean Rameau, beaucoup d'eau et de fontaines.
La Fontaine de Campot
Aujourd'hui captée, il est possible d'apercevoir encore sa gargouille, par où jaillissait l'eau
La Fontaine de Peyrucat
Réputée pour résister à toutes les sécheresses.
La Fontaine de Pradiro
Située dans le bois communal qui borde la limite avec Cagnotte, elle s'écoule sur un lit de sable; elle a été réhabilitée et comporte une aire sur le sentier pédestre.
La Fontaine de Peyrot
Au nord de la voie ferrée, en face de la maison Laplace, elle s'écoule en passant sous le chemin de fer par un aqueduc et va alimenter une réserve artificielle.
La Houn du Pourtaou
Située sur la pente sud du mamelon qui supporte le château du pourtaou dans le coin sud-ouest d'une parcelle cultivée, une source jaillit parmi les broussailles. L'eau rejoint un ruisselet qui va se jeter dans l'Arriou de Bédat, lui-même affluent du Bassecq.
La Fontaine de Garanx
Située au creux d'un vallon boisé, elle montre encore quelques vestiges du réservoir collectif qui succéda dans les années 1930 à un bélier qui desservait les fermes voisines.
La Fontaine du Troun
Sur le coteau de Cauneille.
L'Abreuvoir du Pourtaou
Jean Rameau fit construire cet abreuvoir pour les besoins de ses métairies mais n'avait pas oublié de sacrifier à son goût pour l'esthétique. L'abreuvoir fut donc complété par un jet d'eau qui fonctionnait à l'occasion, pour le plaisir du poète.
Le Lavoir de Montauzer
Disparu en 1940
La Fontaine-Lavoir de Frontière
À proximité du ruisseau d'Orthe qui délimite les communes de Cauneille et Cagnotte. Il existait à cet endroit, une fontaine avec deux bassins façonnés à l'aide de rondins de pin.
La Fontaine-Lavoir d'Arthez
Aujourd'hui totalement disparue, recouverte de végétation "aquatique".
La Fontaine de l'Église
Cette fontaine qui était celle du Château de Cauneille, a été victime des labours successifs et est aujourd'hui enfouie.
Le Puits du Bourg de Bas
En 1922, la municipalité achète à M. de Gavardie la prairie de Lajournade afin d'y établir un puits et un lavoir destinés au Bourg de Bas et à l'école communale qui ne disposent pas encore de l'eau potable.
Le Puits de la Pisciculture Larran
Branché directement sur la nappe phréatique qui affleure, ce puits à ras du sol et sans ménanisme, subsiste toujours.
La commune de Cauneille comporte une spécificité: les trois réservoirs anciens de Garanx, de Mente et de Montauzer.
Le Réservoir de Mente
Il est constitué d'une fontaine-cuveau dont le dôme de pierre émerge de terre d'à peine 70 à 80cm. D'une capacité avoisinant les 15 m3, son ouverture à fleur de terre comportait un volet en bois. L'ouverture permettait le passage d'un seau pour puiser l'eau. On suppose qu'une canalisation souterraine amenait l'eau dans l'enceinte du château de Pierre Desperriers de Lagelouze, bâti en 1789.
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