i l'on en croit l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert, cette appellation concerne la plupart des rivières du Béarn qui prennent leurs sources dans les Pyrénées, aux confins de l'Aragon. "La rapidité des ces gaves est cause qu'ils ne portent point de bateaux, mais sont très poissonneux", est-il dit.
L'image portée par ce terme est empreinte d'une telle force que le mot s'est paré d'une majuscule pour définir la rivière de chaque vallée : Gave d'Aspe, Gave de Gavarnie, Gave de Gaube, Gave de Lescun, Gave de Pau, Gave d'Oloron… et tant d'autres.
L'ensemble de ces torrents vient finalement confluer et s'assagir aux portes de Peyrehorade où ils deviennent les Gaves Réunis qui vont aller apporter un peu de pureté aux eaux tourmentées de l'Adour, au Bec du Gave.
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Ci-contre,
un des torrents bondissants
qui vont, en descendant de leur montagne, venir mêler leurs eaux et se réunir pour former à Peyrehorade, la rivière
assagie…
Photo ©Delphine Cingal - 2008
LE GAVE DE PAU
Nous aborderons la présentation du vaste chevelu des gaves s'échelonnant au flanc des Pyrénées sous l'apect géographique selon leur apparition d'Est en Ouest le long de la chaîne montagneuse.
Le premier des torrents rencontré sera donc le Gave de Gavarnie qui naît dans le cirque grandiose du même nom. Il reçoit immédiatemment à la sortie de ce Cirque, le Gave des Tourettes puis le Gave d'Ossoue. Un peu avant le village de Gèdre, il reçoit encore sur sa rive gauche, un ruisseau qui porte aussi le même nom que le Gave qui baignera Oloron Sainte Marie dans une vallée plus à l'Ouest : le Gave d'Aspe.
À Gèdre, le Gave de Héas
qui a lui-même recueilli les eaux
du Gave d'Estaubé, vient apporter
son impétuosité sur la rive droite
du Gave de Gavarnie.
En aval, et bien avant d'arriver
à Luz St Sauveur où il coulera
à 65 m en contrebas
du pont Napoléon,
il reçoit sur sa rive gauche
le Gave de Gestrède.
En plus d'une quantité de ruisseaux plus ou moins importants qui confluent tout au long du parcours, le Gave de Gavarnie ou de Pau va prendre toute
son ampleur à Pierrefitte Nestalas où il reçoit sur sa rive gauche l'ensemble des affluents qui composent le Gave de Cauterets.
Légérement en amont
de Cauterets, c'est tout d'abord
le Gave de Lutour, succédant
au Gave d'Estom Soubiran,
qui vient rejoindre
le Gave de Marcadau
grossi du Gave de Gaube.
Au plein cœur de la station thermale
qui tire son nom ( "Caoutère" -
chaudière - en gascon) des eaux
chaudes sulfurées qui émergent là,
le Gave de Cauterets accueille sur
sa rive gauche le Gave d'Ilhéou.
Après avoir lui aussi reçu nombre
de ruisseaux de moindre importance,
il arrive donc à la confluence
de Pierrefitte Nestalas.
à partir d'où il prendra de façon
définitive le nom de Gave de Pau.
C'est à quelques kilomètres en aval de Pierrefitte Nestalas, à Argelès Gazost que le Gave d'Azun - qui a changé son appellation de Gave d'Arrens qui est la sienne en amont du village du même nom et qu'il abandonne dès que celui-ci est dépassé - vient se jeter dans le Gave de Pau par la rive gauche.
De là, il va sinuer dans la vallée pour aller baigner les abords de la grotte de Massabielle à Lourdes.
À partir de là, il oblique son cours plein Ouest pour filer sur Saint Pé de Bigorre puis Lestelle Bétharram.
Arrivé à Coarraze Nay, le Gave de Pau reçoit sur sa rive gauche les apports de l'Ouzom et du Béez grossis eux, d'un joli réseau de ruisseaux comme le Laussiès, l'Arriussec, l'Estarrès, le Soulens, le Landistou…
À Pau et en pleine agglomération, toujours sur sa rive gauche, confluent les eaux du Soust et du Nez, alors que le Hiès le rejoint un peu plus en aval.
Encore plus bas, à la hauteur de Mourenx, c'est au tour de la Bayse, encore sur la rive gauche, alors que le
Geu rejoindra le Gave à hauteur de Maslacq.
Le Gave de Pau arrive ainsi à Orthez.
LE GAVE D'OLORON
Comme le Gave de Pau, le Gave d'Oloron est issu à son origine d'une ramification très drue de ruisseaux qui prennent naissance à la frontière même hispano-française.
Dans la partie la plus à l'Est, c'est tout d'abord le Gave du Soussouéou qui prend son eau au Lac d'Artouste.
Dans la vallée suivante à l'Ouest, c'est ensuite le Gave de Brousset qui vient depuis le pied du Col du Pourtalet, grossir d'abord le Lac de Fabrèges. Puis il rejoint très rapidement le Gave de Bious qui chemine de lacs en lacs entre le Pic du Midi d'Ossau et le Pic des Moines.
C'est la confluence de ces deux gaves de Brousset et de Bious, à Gabas, qui donne naissance au Gave d'Ossau.
Alors que sur sa rive droite il va accueillir rapidement le Gave du Soussouéou, ce sont, sur sa rive gauche les six Arrecs d'Ayguebère, d'Er, de Gélan, de Gaziès, de Bouerzy et de Besse qui lui apportent leurs eaux avec celles du Bitet et du Gourzy en rive droite, avant d'arriver à Laruns.
C'est dans cette commune qu'il est rejoint par Le Valentin qui arrive du Lac d'Uzous et passe à Gourette.
En aval de Sorde l'Abbaye, un des bras du Gave d'Oloron.
Ci-dessous, le Gave d'Oloron, à droite, vient mêler ses eaux au Gave de Pau qui s'en vient sous le pont de la Coudette, pour former les Gaves Réunis et assagis.
Déjà plus imposants, comme un avant-goût du fleuve Adour vers lequel ils s'en vont.
Les Gaves Réunis
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