ême si sa gestion administrative est aujourd'hui regroupée avec celle du bassin de la Garonne, le bassin formé par l'Adour et l'ensemble des Gaves, tous nés dans les hauteurs pyrénéennes qui se rejoignent pour s'offrir à l'océan, est l'un des sept que compte le patrimoine hydrologique français. Il compte une partie d'une centaine de kilomètres comprise entre l'Adour moyen, les Gaves Réunis et la Bidouze, qui constitue sa portion navigable. Le Pays d'Orthe s'inscrit aux abords d'un quart environ de cette portion navigable. L'autre particularité de ce bassin de la façade atlantique reste de n'être en communication avec aucun autre. Ce qui permettra de développer des particularités bien spécifiques, tant dans les traditions que dans les caractéristiques de ses bateaux par exemple.

Avant de se rejoindre au Bec du Gave, l'Adour et les Gaves ont parcouru un long périple en parallèle dont les sources s'échelonnent tout au long du massif pyrénéen. En fait c'est la ligne de crête entre le Pic d'Espade et celui du Tourmalet (et sur laquelle se trouve le célèbre Col du même nom) qui constitue le partage des eaux qui vont alimenter soit l'Adour soit les premiers ruisseaux qui vont grossir le Gave de Pau. Côté Est, l'Adour de Tourmalet va décrire une large courbe qui va le mener à Campan où il reçoit les apports de l'Adour de Lesponne dont une partie des eaux provient du Lac Bleu, rejoint par l'Adour de Payolle, né sous le col d'Aspin et qui constitue la branche la plus méridionale du bassin. Il arrive ensuite à Tarbes et, à partir de là, il va perdre, au contact de la plaine, le caractère fougueux des gaves pyrénéens. Dans une large courbe, d'est en ouest, il va ceinturer comme un chien de garde une bande de terres riches qui vont s'adosser à la chaîne des Pyrénées.