u petit Poucet à Blanche Neige, la forêt a nourri notre imaginaire depuis la nuit des temps. Mais, au fil du temps, elle a aussi permis d’installer de façon pratique et confortable notre quotidien. Même si pour cela, elle aura dû payer un lourd tribut à cette colonisation de l’humain. De l’orée d’abord timidement habitée aux défrichements agricoles, puis à l’exploitation intensive et enfin, réduite face à l’urbanisation, nous allons tenter dans ces pages d’approcher l’histoire du boisement orthois.
Nous avons choisi une musique de Jean Michel GUISIANO pour vous accompagner dans cette page. Vous pouvez régler le son à votre convenance grâce au tableau de contrôle ci-après.
LE BOIS D'ORTHE, CŒUR D'UN PAYS
La voie de communication - qui sera aussi celle du pèlerinage vers St Jacques de Compostelle - entre Dax et Peyrehorade passait par Cagnotte et Bélus où elle
traversait le cœur du Bois d’Orthe. Les limites de cette forêt fluctuèrent longtemps entre pays orthois et pays dacquois. En effet, c’est vers l’an mil qu’un vicomte de Dax était
venu s’installer en Orthe.
Un conflit éclata entre Raimond II, vicomte d’Orthe (1230-1295), fait gouverneur de Bayonne par Philippe le Bel, et les habitants de de la vicomté
contre les habitants de dax prétendant avoir droit de “padoent” - c’est à dire de dépaissance et de coupe dans le bois d’Orthe.
Il fut décidé que “les habitants de Dax auraient le “padoent” dans la terre d’Orthe, s’ils osaient jurer ( ce qu’ils firent ) que par coutume et par
droit, sans porter injustement dommage à ceux d’Orthe, ils avaient coupé et pouvaient y couper toute espèce de bois hormis le chêne, le frêne, le
châtaignier et même ces trois espèces si l’arbre était sec ou tombé, soit de lui-même, soit par la main de l’homme et pourvu qu’il ne fût pas mis en bûches, piquets ou
lattis.”
Comme toujours, il y a un monde entre un accord et son application. Les détails de cette application demandent souvent à être re-précisés. Ainsi l’accord intervenant en 1343 entre Arnaud Raimond, vicomte et les habitants d’Orthe, précise : “Monseigneur le vicomte reconnaît, accorde et confesse que d’après les usages établis accoutumés de prendre et enlever ceux et celles qui seront trouvés ou trouvées abattant, écimant, sciant ou écorchant en Orthe, en temps de pâture, glandée, récolte de faines ou d’écorce, suivant la forme des établissements d’Orthe [qu’il] doit [remettre] leurs fivatiers et fivatières aus seigneurs desquels [ils] seront fivatiers.”
“Le capcasau, capd'hostau ou capcasalier, est le premier occupant d'une terre
à qui le féodal, venu par la suite, a confirmé le fief. Il est l'ancien possesseur
d'un casal (donc servile) qui a été affranchi (lui et sa tenure).
De ce fait, il est devenu fivatier. Homme libre, il possède le fief en toute propriété,
doit le cens et l'hommage.”
( Pierre Toulgouat , "Voisinage et solidarité dans l'Europe du Moyen-âge
Lou besi de Gascogne" - Cité par Philippe Dubedout )
En 1343, le peuplement qui s’est accéléré en pays d’Orthe, fragilise les ressources des habitants:
“Les dits caviers (tant gentilhommes que [hommes] de paratge) et autres voisins et habitants de la terre et vicomté d’Orthe, disent que
Monseigneur le vicomte ne peut ni ne doit peupler de nouveau la terre et les padouans d’Orthe.
Monseigneur le vicomte reconnaït, consent et confesse qu’il ne peut le faire. Et il promet expressément qu’à partir de maintenant, il ne peuplera rien des terres
incultes ni des padouans susdits, hors leur volonté, sauf le peuplement que lui a accordé la communauté d’Orthe, à savoir 50 casaux (?) et héritages de trente journées de terre
chacun [50 hectares], mesure de Cauneille.” [soit un total de 450 hectares au total]
En 1500, les padouens sont encore cause de litige entre le vicomte et les habitants d’Orthe :
“Concernant le défense de mettre le feu aux padouens ny tirer fuste hors ladite viscompté c’est un grand préjudice contre leur coutume de brusler les bastars et
landes communes ; aussi est leur grand profit quand elles sont bruslées, car lors l’erbe vient nouvelle et nutitive aux bestailz desdits habitans ; et en tant que touche de ne mettre le feu ez
arbres fructiffirans comme chesnes, et ne tenir la fuste hors ladite terre, se seroit et est directement venir contre leurs droiz, pocessions et libertés anciennes […] car lesdits
demandeurs ont leurs loix et coustumes particulières consonnantes à raison, lesquelles ils entendent guarder.” En conséquence, “qui mettrait le feu aux herms et padouens communs
paierait 66 sols morlans.”
En 1730, le vicomte Antoine-Anthonin, nous montre encore l’importance de la forêt : “Pour notre part, nous avons déjà fait afermer certaines portions de nos domaines pour une durée de cinq années et fait faire deux belle coupes dans notre forêt d’Orthe, sur le travers de la croix du Pourtau et celui de Lannes, lesquelles nous seront d’un fort gros rapport.”
Délits Forestiers
a forêt appartient longtemps à l'économie domestique, mais petit à petit, une vision nouvelle d'économie de marché va lui succéder, confisquant son usage au profit d'un petit nombre de prédateurs ( notamment les chasses royales ) mais la préservant pour son importance économique et politioque qui permettra une valeur constante du bois. Les besoins de la marine contribueront pendant plusieurs siècles à cette préservation.
date | SEPT SIÈCLES DE LOIS & RÉGLEMENTATION FORESTIÈRE |
1291 | Création par Philippe le Bel des Maîtres des Eaux et Forêts |
1346 | Ordonnance de Brunoy créant le premier code forestier qui planifie notamment les coupes et les prélèvements de bois |
1376 | Ordonnance de Charles V réglementant les droits d'usage. |
1661 |
Réforme de l'Administration des Eaux & Forêts : répression et aussi entretien privilégiant certaines espèces ( chênes ). Réglementation du port d'armes. |
1669 | Grande Ordonnance de Colbert qui va faire rentrer l'argent dans les caisses du royaume : 170 000 Livres en 1661 et un million en 1682. |
1704 | Création d'une Chambre des Eaux et Forêts dans chaque Parlement. |
1720 | Élargissement des grands chemins qui devront être bordés d'arbres, aux frais des riverains. |
1738 | Interdiction de coupe des futaies ou d'abattre des taillis de moins de dix ans. |
1790 | Maintien de l'ancienne réglementation forestière. Préservation des coupes affouagères. |
1793 | Partage par tête des biens communaux. |
1844 | Permis de Chasse. |
1850 | Loi d'Aliénation. |
1877 | Rattachement des Forêts au Ministère de l'Agriculture. |
1964 | Réorganisation de l'Administration Forestière. |
1976 | Extension de la Loi Chauveau sur la Protection de la Nature. |
Dans la grande majorité des cas, les délits que subit la forêt ne sont pas commis par goût ou lucre. Ils sont souvent le fait de paysans qui deviennent prédateurs par nécessité. Ils sont constitués en règle générale par des coupes illicites de bois pour le chauffage et la construction. À cela se rajoutent les petits délits de braconnage pour souvent assurer une simple survie et les délits de pacage, coupes de fourrage, soutrage et dégradation de la lande.
Cependant, si les travailleurs de la terre sont en effet les plus nombreux à se rendre coupables de délits forestiers, toutes les autres catégories sociales sont également concernées, principalement les métiers du bois.
Quelques exemples nous parviennent au travers des écrits du XVIIIe siècle :
LES COUPES FURTIVES DE L'ÎLE DE SORDE
En 1756, Dom Simon Gautier, syndic des religieux bénédictins de l’abbaye de Sorde, porte plainte pour des coupes abusives : “dizant que quel soin que les dits religieux ayent peu prendre [sur] lisle qui leur appartient […] ils n’ont peu empêcher quelle ne soit fourragée par des coupes furtives que certains particulier y ont été faire, des arbrisseaux qui y viennent sans que le suppliant aye peu connaître les auteurs.”
LE NOGUIER DU CIMETIÈRE JUIF
En 1765, la communauté juive de Peyrehorade possède au quartier de Lembarrussaut, deux pièces de terre ( “Hourcade” et “Caubet” ) où est entretenu “un grand arbre noguier” dont le revenu sert à couvrir les frais de la synagogue. Cette année-là, un "cupide” batelier du nom d’Arnaud Lajus, l’abat, le débite en planches qu’il porte dans son bateau pour aller les vendre à Bayonne. Le syndic Élie Léon en appelle au juge qui lui rend justice.
POUR CHAUFFER MA FAMILLE…
Le 18 février 1790, deux hommes sont employés à émonder une branche qu’ils ont abattue au pied du grand ormau [sic] voisin du pré de Dussau. “Les
arbres étaient communs puisque sur la place commune” plaide Pierre Castagnet, matelot, qui essaie de rejeter la faute sur son acolyte en fuite. On le met en prison. Il
supplie : “qu’ont ait égard à sa triste situation avec sa femme enceinte et un enfant de deux ans.”
Un sergent de ville garde le bois débité. Le complice Belloni - un autre batelier - se livre. Il voulait “chauffer sa famille composée de son
père, sa mère et sept enfants.” Aucun caractère de malice ne sera retenu contre eux. On leur rendra, après un court séjour en prison “pour l’exemple”, leurs sacs et
leurs serpes car “ils on agi par ignorance et besoin.”
L’exploitation reglementée des landes
Les plantes du sous-bois comme les genêts, les bruyères et les fougères , sont les composants du
"Soustre" et servent à constituer la litière des divers animaux de la ferme : bovins, ovins, caprins ou équins. Leur mélange, au fil du temps avec les déjections
animales, va devenir un fumier particulièrement apprécié pour amender les sols cultivables au moment des labours.
Du coup, cette végétation acquiert une valeur marchande et doit subir une surexploitation justifiant une réglementation que nous retrouvons dans une décision du
Conseil municipal de Peyrehorade sous la présidence du Maire Clément Siest, de 1806 :
“Le Conseil, considérant que :
- L’engrais des terres de la commune ne provient que des fients qui se font à l’aide de genêts et différentes espèces de végétaux qui se reproduisent dans les landes communales. Depuis quelques temps, non seulement ceux qui ont le droit d’y faucher pour l’engrais de terres en mesurent au point de vendre l’excédent de ce qu’ils on besoin.
- Beaucoup d’autres qui ne possèdent aucune propriété, qui ne cultivent aucune espèce de terre, se permettent également de détruire les engrais que produisent ces landes et d’y enlever quantité d’arbustes qui viendraient un bois utile par leur croissance pour les vendre également à des étrangers de la commune.
- Les tuiliers et chauffourniers se permettent encore d'y couper et d'y prendre une quantité prodigieuse de toute espèce de plantes combustibles qui se convertissent en un engrais très utile après qu'ils sont animalisés*, ce qui procure la destruction de cette ressource bien plus rapidement encore qu'un abus qui entraînerait infailliblement la ruine totale de ces communaux et empêche journellement leur reproduction et qui consiste en ce que beaucoup de gens après qu'ils ont coupé les “jaubes”, les genêts épineux et quantité d'autres plantes, enlèvent la surface de la terre et la pèlent jusqu'à sa plus grande stérilité.
En conséquence, il demeure arrêté sous l'approbation de Monsieur le Préfet :
1- deffenses* et inhibitions sont faites à tout tuilier, propriétaire ou fermier de tuilerie, à tout chauffournier, étranger ou habitant de la commune d'aller couper ou arracher sur les landes communales aucun arbre, aucun arbuste, aucun soutrage, ni aucune plante propres à alimenter leurs fours. […]
En 1820, un nouvel Arrêté du Maire sera encore nécessaire pour préciser ces dispositions :
“Le maire de Peyrehorade,
vû l'approche du 1er septembre, époque à laquelle les cultivateurs vont, d'après les dispositions de la délibération du conseil municipal du 15 septembre dernier, pouvoir aller faucher du soutrage sur la lande communale,
considérant qu'il pourroit arriver que certains particuliers abusant de la position avantageuse ou ils se trouvent, emploieraient un grand nombre d'ouvriers pour faire faucher de suite une grande quantité de soutrage au préjudice de ceux que leurs facultés ne permettent pas de s'en procurer, a crû devoir, pour parer à ces inconvénients, nommer en qualité de commissaires, les sieurs Pruilho Mingot, Campagnole au Coût et Jean Sandrès ainé au Bousquet, lesquels aidés et assistés des gardes champêtres de cette commune voudront bien surveiller les abus qui pourroient se commettre en ce genre et aviser à ce qu'aucun propriétaire ou métayer n'employe à faire faucher du soutrage un plus grand nombre de personnes que celui que chaque maison ou métairie renferme habituellement, et de manière à ce que chacun ayant droit à la jouissance de ce soutrage n'en puisse profiter que proportionnellement à la quantité de terres qu'il cultive.
Le maire, en invitant MM. les commissaires à vouloir se charger de cette mission importante, les engage à vouloir bien rendre compte à l'autorité, de même que les gardes champêtres chargés de les assister, des abus qui pourroient se commettre et qu'ils n'auroient pû empêcher ou deffendre.
Peyrehorade,
en la mairie, le 25 août 1820.
Clément Siest
En 1911 encore, un contrat de métayage , parmi d’autres dispositions, stipule les conditions d’exploitation du “Soustre” :
Bois de chauffage
Il est interdit au colon de couper aucun arbre au pied. Il jouira pour son chauffage des émondures de haies et des broussailles d'échalassières dont il ne fera de coupes que celles qui lui seront indiquées chaque année par le maître et aux époques prévues par l'usage.
Plantations
Le colon prêtera gratuitement son concours au maître quand il y aura lieu de faire, à la métairie, des plantations de boutures de caroline.
Soutrage
Le colon jouira du soutrage qui se trouve dans les landes des Hayadots actuellement affectées à la métairie. Il jouira provisoirement et jusqu'à nouvel avis du soutrage qui se trouve dans une lande déterminée du Fouch à Œyre-Gave.
Glossaire forestier de l'ancien régime
AFFOUAGE |
(dans un bois d'usages ) Bois de chauffage (fouage) ou de construction délivré en nature aux habitants |
ARPENT |
Mesure officielle de 100 perches carrées = 48.000 pieds carrés (51 ares & 7 centiares) ; la perche = 484 pieds carrés (22x22) |
BÉDAT ou défen(d)s |
Parcelle réservée pour la production de bois, non défrichable |
BRÛLIS | Partie forestière incendiée volontairement. |
CANTON | Parcelle boisée pouvant être livrée au pacage (pâturage, dépaissance) |
CHABLIS | Abattis d'arbres occasionnés par une tempête. |
C(H)AUX | Grande forêt (dans l'Est de la France) |
CORNIERS pieds-corniers |
Arbres marqués et réservés pour servir de bornes aux ventes et se trouvant placés dans les angles sortants du plan, appelés «cornes» |
DEMI-FUTAIE | Bois de 40 à 60 ans |
ÉCOBUAGE | Opération qui consiste à enlever la couche superficielle d'un terrain chargé de plantes, y mettre le feu (courant ou couvert) et répandre les cendres sur le sol pour renforcer la fertilité du sol. |
ESSARTER | Arracher arbres, arbrisseaux et broussailles pour la mise en culture. Le sartage consiste à brûler sur les coupes exploitées toutes les branches, broussailles et feuilles restant. |
ÉTREPAGE matoc (gascon) |
Entre écobuage (sans feu) et soutrage (transfert de fertilité) |
FORPAISSON | Délit de panage (glandée) en un lieu ou époque défendus. La glandée observe des règles fixées par l'Ordonnance forestière de 1669. |
SOUTRAGE | Récolte de certains végétaux des terres incultes (ajoncs, buis…) pour former des fumiers. |
USAGE | Droit de prendre sur la propriété d'autrui des choses nécessaires à sa consommation (bois de chauffage, de clôture) |
USAGES (fin XVIIIe s.) |
Étendue délaissée, mais non cédée, par le seigneur à une communauté d'habitants. |
VACQUERIE (Bacqueyrisses) |
Troupeau de bêtes appartenant aux habitants d'une communauté et placée sous la responsabilité d'un gardien rémunéré par la collectivité. Les terres de pacage sont ainsi dénommées "Vacants". |
VAINE
PÂTURE (ou padoent) |
Droit de pâturage pour les bestiaux de fruits ou d'herbes qui ne peuvent être récoltés. Les habitants se sont battus longtemps pour conserver l'exercice de ce droit dans les bois. |
|
D’après Andrée Corvol, L’Homme aux Bois (XVIIème – XXème siècle). |
Le Chêne
Le CHÊNE TAUZIN
L'accord de 1343 entre le Vicomte et les habitants d'Orthe nous apprend aussi l'importance accordée au chêne tauzin : "concernant les tauzins qu'il ne faut pas peler ni vendre hors de la vicomté, cette loi est contraire à leurs libertés […] qui couperait chênes pour les tirer hors la viscomté, paierait 66 sols morlans. […] que nul ne escourchast tauzin pour porter, vendre le tain ou peau hors ladite terre ne en la terre sinon que ce feussent courdonniers dudit viscompte pour leur provision."
Le Chataignier
Fagacées - castanea
Castanea (castanea : ancien nom des chênes, puis du châtaignier dans l'Antiquité) ; sativa (du latin sativus : cultivé)
Dans les bois et plantations. Plante alimentaire : châtaignes comestibles, farineuses. Plante astringente. Usages nombreux
: perches, piquets, poteaux agricoles, cannes, jalons, clôtures, cercles de tonneaux, lattes refendues, pièces de charpente, bardeaux, petits merrains, montants d'échelle, parquet, lambris,
menuiserie, ébénisterie, bois courbé, panneaux de fibres et particules, pâte à papier (après extraction du tanin), production de tanin ; autrefois : bois de mine.
Est à l'origine de nombreux patronymes et toponymes :
CASTAN, CASTAING, CASTAGNET, CASTAGNÈDE, LACASTAGNERATE…
que l'on retrouve à profusion dans le pays d'Orthe et ses environs.
Le Tremble
Salicacées - Populus
Populus (du latin populus : peuple ; arbre planté par les Romains dans les lieux publics) tremula (de tremulus : tremblant, ses
feuilles s'agitant au moindre souffle de vent)
On le trouve dans les forêts dégradées plus ou moins humides, bords des ruisseaux, landes… Bois estimé pour la fabrication
des allumettes (déroulage) et donnant une pâte à papier de très bonne qualité ; autrefois : panneaux destinés à la peinture à l'huile, carrosserie. Combustible médiocre, bois de boulange ;
charbon mauvais combustible mais très bon pour la fabrication de la poudre.
La Bourdaine
Rhamnacées - Frangula
Frangula (du latin frangere : rompre - bois cassant -) et alnus (aulne : plante de lieux humides)
On le trouve dans les prairies humides, haies, lisières forestières, bois clairs. Plante mellifère ; seconde écorce (interne) vomitive et cathartique, laxative et vermifuge. Utilisation : vannerie, fabrication de balais et tuteurs. Très apprécié pour son charbon de bois servant à faire de la poudre. L'écorce fournit une matière colorante rouge.
L'Acacia
L'Érable Champêtre
Acéracées - Acer
Acer (du latin acer : dur) campestre L
Dans les bois, lisières forestières et forêts ouvertes. Nombreux usages : objets ménagers, manches d'outils, petits meubles, placages, tournerie, brosses de luxe, articles de bureau, lutherie, bois noueux des racines autrefois utilisé pour la fabrication de tabatières et de pipes. Bon combustible.
Le Hêtre
Fagacées - Fagus
Fagus (du grec phegos : chêne à glands comestibles) sylvatica L
Dans les bois et les haies. Les faines sont comestibles et fournissent de l'huile. Ecorce astringente et fébrifuge ; créosote (tirée du goudron de bois de hêtre) antiseptique et désinfectante ; charbon bactéricide et antituberculeux. Utilisation très variée : pâte à papier, panneaux de fibres et de particules, sciages pour la menuiserie et l'ébénisterie, parquets et lambris, objets ménagers, brosses (bois se tournant bien), manches d'outils, instruments de musique, contre-plaqués, bois imprégné, mobilier (bois se courbant bien), traverses de chemin de fer, calage, rames, avirons, pelles, charronnage, instruments agricoles, jantes de roues, hélices d'avions ; autrefois : sommiers de pianos. Excellent bois de chauffage et charbon très estimé.
Ici nommé Hau ( ou Hac, ou Hay, ou Fau ) ou Hayedots ( Hêtraie )
Le Sorbier
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