La Houn de l'Agnette
À l’occasion de la construction de l’église, la commune va devoir vendre une partie de ses terrains, landes et bois communaux, conservant précieusement une fontaine monumentale qui a été réhabilitée récemment et que l’on peut découvrir par un sentier de promenade : la fontaine de l’Agnette (plus communément appelée la fontaine de Laguette).
Voir le détail dans les pages "Fontaines et Lavoirs" et aussi, le compte rendu de la réhabilitation
dans le N°8 de Juillet 2006 de la Revue "Orthenses"
Ma ville vue du ciel...
Nous devons à l'association "Ma maison vue du ciel" (que vous pouvez retrouver dans Les Liens, ci-contre, et auprès de qui vous pourrez vous procurer ces images en haute résolution) quelques très beaux clichés du pays d'Orthe "vu de haut". (©MMVDC)
Nous vous présentons ici quelques vues des tuiles peyrehoradaises au soleil couchant.
... et dans les livres
En 1903, la toute jeune association du Touring Club de France, créée à l'entame de la dernière décennie du XIXe siècle pour "développer le tourisme sous toutes ses formes", publie une série de luxueuses brochures "À la France-Sites et Monuments". Celui consacré à notre région présente notamment sur une page les deux châteaux, d'Aspremont et de Montréal. Seul détail "approximatif", les touristes à l'origine de la rédaction n'ont pas dû avoir de contact suffisant avec "l'autochtone" : ils ont placé ces monuments… au bord de l'Adour!
C'est donc le château de plaine des vicomtes d'Orthe qui sert d'illustration de la couverture de cette publication, en 1932, qui présente, photos locales à l'appui, quelques promenades dans le sud-Ouest dont une qui relie Bayonne à Peyrehorade.
Mécénat ? réclame ? Difficile de faire la distinction. Les laboratoires rhônalpins Laurençon éditent ainsi plusieurs années durant cette plaquette au nom pour le moins enchanteur "Lumière & Beauté".
Ou en quelques cartes postales
La colline et le Château d'Aspremont
Forteresse d'Aspremont
Dès le XIe siècle, une branche des vicomtes de Dax s'installe sur le coteau d'Aspremont et y bâtit une forteresse dont il reste aujourd'hui la tour de Na Amusa, vicomtesse régente (XIIIe siècle)
et une motte féodale du XIe siècle où se plaçait la tour d'En Garsie, à laquelle succéda une tour de guêt au XIIIe siècle (propriété privée).
Ci-contre, les ruines au début
du XXe siècle et ci-dessous,
leur état aujourd'hui
Ci-dessus, le lierre finit d'étouffer les ruines de la gloire première
des vicomtes d'Orthe - Photos Paul Ostarena - 2009
Ci-dessous, une vue aérienne des années 1950 permet de bien
distinguer la motte féodale et les restes du second donjon
C'est au XIe siècle qu'est réalisée la première construction d'un donjon sur la colline d'Aspremont (motte féodale) qui surplombe la vallée des Gaves réunis.
Au cours du XIIe siècle, un second donjon est construit et le château, avec les
dépendances qui l'entourent, devient la résidence des vicomtes d'Orthe du XVe au XVIe siècles.
Depuis le début du XXe siècle, les ruines ont perdu une bonne partie de leurs restes.
Ci-contre, prises depuis le quai
du Sablot, les pierres ne se distinguent plus sous l'emprise
du lierre.
Photo M. H. Cingal
Ci-contre,
Les ruines du Château d'Aspremont, gravure de 1880 d'apès un dessin de Michelet.
Ci-dessous,
Les mêmes ruines photographiées sous un autre angle en 1920. Le lierre n'a pas encore commencé son
envahissement.
L'Hospice Nauton-Truquez
Au début du XXe siècle, l'Hospice Nauton Truquez,
avant de prendre le statut de "Maison de Retraite".
Ci-dessus, en 1912 et ci-dessous, en 1914
Les Bains Douches
Le Cinéma REX
Enfin, dans les années Cinquante, la vieille salle des fêtes qui accueille le cinéma est délaissée au profit d’un projet dessiné par l’architecte pyrénéen Georges Scache.
Le cinéma fonctionnera jusqu’au début des années 1990.
Le cinéma Rex de Peyrehorade a été construit en 1951 suivant les plans de
G. Scache architecte à Bagnères de Bigorre (65)
À la sortie de la guerre, alors que la population se remet à peine d'années de privations, de rationnements avec tickets, de marché noir où les prix flambaient, où l'on se débat encore dans le chômage qui pousse à l'exode, où le monde paysan bascule vers l'économie de marché, où le baby-boom accroît les difficultés des familles, l'heure est pourtant à l'espérance.
La ville de Peyrehorade va se parer de courage et proposer mieux que l'antique "panem circemque" devenu la panacée de tous les régimes.
Il est question de lier dans un même lieu "économie" avec son marché traditionnel hérité des temps jadis, et "culture" avec un "foyer communal", prélude à une vie socioéducative où le cinéma donnera les clés de l'imaginaire aux petits et aux grands, aux fortunés et aux autres.
Témoignage :
“De ma prime jeunesse, reste le souvenir des "Joselito" au "cinéma du curé".
Plus tard, viendra le temps du cinéma. Du vrai, tout neuf, remplaçant celui qui s'était
tenu à la vieille salle des fêtes, même pendant la guerre, soumis au couvre-feu
quand même, et où "Cartacalla" avait fait rêver toute une génération qui se jetait
dans la salle pour oublier le dehors, ses peurs, ses interdits, ses restrictions.
Bref, toute une adolescence à "rôder en ville", dans un gros bourg qui vivait et chahutait sous l'oeil réprobateur de ceux qui s'étaient assagis. Et nous allions quémander à M. Pujol les
affiches qui prenaient bonne place sur les murs de nos chambres d'ados. Bien sûr, on n'avait pas toujours celle qu'on voulait vraiment.
Et j'imagine qu'on pourrait, en fouillant les greniers de la ville, refaire l'histoire
des films vus à Peyrehorade, du "Jour le plus long" au "Parrain" ... sans compter
les sorties scolaires où Louis Seigner faisait vivre Molière.
Et puis, tout doucement, le cinéma s'en fut s'éteindre dans l'indifférence.
Il ne passait que de vieux films que l'on avait déjà vus l'an d'avant à Dax ou Bayonne.
On aurait pu faire un ciné-club mais il aurait fallu de vrais passionnés.
La mollesse, encore une fois, l'emporta…
À l'heure où chacun "fait son cinéma", il y a peu de chances
pour qu'il ait un renouveau. Loin d'une séquence nostalgie, notre page cinéma
est là à témoigner de ce temps où l'on s'autorisa à mettre de la vie dans la ville."
M. L. - Automne 2010
Soixante ans ont passé. Voiture et télé ont miné le cinéma comme les grandes enseignes ont mis à mal les paysans et le marché. Mais les deux problématiques sont à jamais liées concernant la vie de la cité, la convivialité d'une société, le bien-être d'une population.
En attendant de retrouver son "Deuxième souffle", le Rex en 2009, traversé par le vent sournois de l'histoire… Photo M. H. Cingal
Les Maisons anciennes…
Nous avons dans la ville et sur le territoire de la commune des maisons anciennes, depuis le XVIIe siècle (et quelques vestiges de maisons plus anciennes) qui ont, le plus souvent, subi des réaménagements au fil du temps et de leurs occupations. Nous avons donc des maisons de la vieille ville (de chaque côté de la rue Alsace-Lorraine), puis des maisons des faubourgs (quartier Lembarry et ouest de la ville) et les maisons rurales, principalement sur le territoire de l’ancienne paroisse d’Igaas, réunie à la ville de Peyrehorade à la Révolution. Ces maisons ont été répertoriées grâce aux divers actes connus.
L'ancien garage Dortignacq
dans la Rue Alsace Lorraine
… et d'anciens aspects de nos rues
Les faubourgs anciens de l'Embarrussaut et de l'Embarri-Juzan
La rue Lembarry est issue de l'axe au long duquel s'organisait la "bastide" d'origine. Son tracé est parallèle à la base de la colline d'Aspremont.
La rue des Chapons (ci-dessous) est la rue des artisans du bois qui partait de la porte ouest de la ville et englobait l'actuelle rue Ste-Catherine (qui ne sera différenciée dans l'appellation qu'au cours du XIXe siècle). C'est aux abords de cette rue très populaire que furent édifiés les premiers cimetières juifs.
Dussaoût, une maison au bord de l'eau…
La maison rurale que nous présentons (Dussaoût, du nom de l’acheteur de ce qui était précédemment un bien vicomtal à la Révolution : l’îlot du Peyré en bordure des Gaves) est des plus récentes de la commune et sa construction s’échelonne entre la fin du XVIIIe siècle (premier corps de bâtiment dont la destination n’est pas définie), aménagement d’une partie habitat flanquée d’un bâtiment agricole en l’an XII (1805), occupation agricole vers 1830 et rajout d’un corps spécifique surélevé en 1923 avec l’introduction d’un troupeau bovin (abandon de l’élevage de chevaux).
Au milieu du XIXe siècle, les maisons du bord de l’eau se voient dotées d’un tableau des crues que l’on retrouve sur celle-ci.
L'École des Filles
Les anémones de la vigne…
Sur les coteaux d'Aspremont,
il y avait des vignes.
La chanson dit que les merles
étaient dans les vignes.
Ce qu'elle ne dit pas c'est qu'ici,
elles servaient d'écrin
aux anémones sauvages que l'on vendait
au marché de Peyrehorade.
Parties les vignes, partis les merles
et aussi les anémones.
Juste un lieu-dit qui conserve leur trace…
Le Monument aux Morts
Le XXe siècle qui commence par ce terrible conflit de la Première Guerre Mondiale voit s’édifier, près de l’église, le Monument aux Morts en 1923.
Tous les habitants vont participer à la souscription dès 1919 en souvenir des 90 Peyrehoradais tombés sur les champs de bataille. C’est l’atelier parisien Gourdon qui est finalement choisi avec quelques artisans locaux, pour mener à bien ce projet.
(voir Orthenses n°6)
En 1921, l'architecte Pomade (de Dax) fait défaut, "surbooké" comme on dirait aujourd'hui. Amédée Labarthe, maire, se décide à
consulter directement des entreprises avec le conseil de l'architecte de la ville, M. Capmas. Le conseil municipal prend une délibération en date du 17 octobre 1922 pour
approuver le projet et voter une somme pour participation de la commune pour le monument lui-même.
- Souscription 21 679,20 F
- Subvention de l'État 3 450,00 F
- Participation communale 9 370,70 F
- Total 34 499,90 F
Quatre entreprises vont intervenir pour réaliser ce monument :
- les Marbreries Générales des frères Gourdon (à Paris) pour le monument lui-même (notamment la statue en marbre blanc de Carrare) pour un devis de 34.500 francs : " Le
monument tout en granit gris fin ou rouge de Bretagne taillé fin avec parties polies pour recevoir les inscriptions, couronnes, croix de guerre et palmes en bronze, casques sur couronnes en
galvano bronze (parage en granit pareil), pour ce monument ".
- Lucien Laborde, forgeron à Peyrehorade pour la grille en fer forgé qui clôt l'espace (3 472 francs)
- Hippolyte Lavignasse, entrepreneur au Boucau pour installer la bordure (24 m et 70 cm) en pierre d'Arudy qui supportera la grille : 2 470 francs
- L'établissement horticole de Labaste Frères à Biarritz pour l'aménagement paysager (buis taillé à chaque angle de pelouse), deux thuyas stervarttii, lierres d'Irlande et
rosiers grimpants le long du mur de l'école maternelle (aujourd'hui immeuble privé) pour 1 518,75 francs.
Au total, environ 42 000 francs de dépense, couverte à 80 % par la souscription et les subventions.
2014 : Classé Monument Historique
Retrouvez l'histoire des Poilus
de Peyrehorade et des autres communes
du Pays d'Orthe dans ce numéro Hors série
de notre revue Orthenses qui a été publié
en novembre 2008 grâce aux apports
de documents, photos, témoignages,
carnets et décorations par les familles
de ces soldats.
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