Les Moulins et les Meuniers ( 4 )
À Igaas - Peyrehorade
Le Moulin de Pardies ou Moulin Vieux
Plusieurs bâtiments se sont succédé sur un site antique, dont la première mention remonte au XIIe siècle. L'arche de ce moulin est en parfait état et une partie du
mécanisme est conservée. Un pan du mur qui formait la conduite de la chute d'eau est apparent et on y trouve des stèles funéraires en réemploi, provenant du cimetière voisin. Ce qui permettrait
de dater sa (re?)construction au XIXe siècle. La moulaque qui jouxte pratiquement le moulin, a été transformée et l'arche en est encore visible. Le canal d'arrivée qui alimentait l'étang,
constituait la limite ouest du site de la villa gallo-romaine de Pardies.
Les Meuniers de Pardies
Jusqu'en 1694 - Jean SOURROUILLE & Charlotte de LALANNE (1634-1694)
De 1694 au 8 janvier 1697 - Jean SOURROUILLE
1697 - Premier bail FLORÈS, selon Ch. Blanc
De 1697 au 22 juillet 1706 - Gratian DARRASPEN & Jeanne LABORDE
1707 - 1712 - Salomon CAPDEVILLE & Claire SOURROUILLE fille de Jean n°2
1712 - 1727 - Pierre DIEUSEIDE & Jeanne LABORDE (Vve de Gratian
Darraspen depuis le 17 juillet 1728)
De 1727 au 6 janv. 1757 - Arnaud SOURROUILLE,
meunier à Lannes avant 1727
Son fils, Jean est dit meunier en 1761 et a épousé Gratianne DESPRÉES,
fille de Jean DESPRÉES , meunier.
1759 - 1767 - Adrien CASAUMAJOUR et Jeanne TASTET
Leur fils, Louis (1747-1818) dit "Sarremonic" est l'inventeur du Baro.
1767 - 1779 - Pierre GARCIE exploite le moulin avec son épouse Marie COURRÈGES et son beau-frère Jean COURRÈGES (1754-1775) qui est garçon meunier.
1779 - 1808 - Jean DAJAS d'Orthevielle avec son épouse, son fils Pierre DAJAS (né à Orthevielle) et son épouse Marie POMIRO.
1806 - Jean PONDEPEYRE conscrit de l'An I
29 mars 1811 - Jean FERRADON meunier (déclarant un décès)
1812 - Jean PONDEPEYRE & Marie CARRÈRE à Centouré
De 1808 au 20 mai 1827 - Jacques LESTRADE & Jeanne CAVALIER
Jusqu'en 1858 se succèdent Jean et Jean PONDEPEYRE
Le 14 février 1865 - Jean CASTETS est dit "meunier à Peyrehorade"
Vont ensuite occuper le Moulin de Pardies:
Bertrand LAFON LACOUTURE (1823 - 1896)
Hyppolite LAFON LACOUTURE (1868 - 1931)
Aurélien LARTIGUE (son gendre)
Le Moulin Naou ou Centouré & la Moulaque du Pont
Par les archives communales, on peut dater l'appellation de Moulin Naou à 1706. Avant, sur ce site dénommé alors "Centouré", existait une forge ainsi qu'un meunier. Moulin Naou n'aurait pas été choisi comme nom en référence à Moulin Vieux (Pardies), mais à un premier établissement in situ. Le bâtiment a été transformé en habitation mais l'arche est encore visible bien que murée. Une meule est conservée comme seuil.
Description par un texte du 9 messidor an IV : "[…] moulin, appartenances et dépendances appelé le Moulin Neuf, dépendances
consistant en un jardin et demi arpent de lande et le marais avec quelque arbuste, du levant au bassin du moulin, midi au dit jardin et fonds du bien de Barsagou, de couchant à fonds du dit
Barsagou et de Bardey et de nord à ruisseau dudit moulin […]"
À 500 mètres en aval du Moulin Naou, la Moulaque du Pont a fonctionné jusqu'au décès d'Auguste Bassous, le dernier meunier, en 1942.
Les derniers vestiges de cette moulaque ont été démolis en 1990 et le site est aujourd'hui inaccessible.
Les Meuniers du Moulin Naou
Jusqu'en 1700 - Bertrand DUBOSCQ & Jeanne DARRICAU
(leur fils, Pierre DUBOCQ est meunier à Orist en 1705)
Jusqu'au 21 janvier 1705 - Pierre POUCHIOU
De 1705 au 17 mars 1710 - Jean SOURROUILLE dit "BARZAOU"
De 1710 à 1715 - Jean DUPIN & Magdeleine LABARRÈRE
Jusqu'en 1732 - Pierre SALES
( Pierre SALLES à Orist en 1724)
Jusqu'au 2 octobre 1740 - Jean SOURROUILLE
1741 - 1750 - Jean CAMPAIGNOLE ( père et fils )
1750 - Jean DESPRÉES meunier
1759 - 1767 - Pierre GARCIE
1771 - Suzanne LABORDE
1777 - Décès de François CAUP âgé de 60 ans
1777 - Pierre CAUP & Gracie LESTRADE
Jean GUICHAUT (1705-1765) garçon meunier habite "Bidon"
1780 - Bertrand CAZAUX épouse Jeanne LABASTE
1783 - 1784 - Pierre CHIRON
1794 - Jean DANGUINE à la Moulaque du Pont pour Pierre LAHERRÈRE
16 frimaine An X - Marguerite HOUEYE
7 décembre 1801 - Minvielle au Moulin neuf ?
1808 - Bernard GARCIE qui avait épousé Françoise SARRAMIA
dite "Daunine" à Orist en 1798
La lignée des DAJAS :
- Jean
- Pierre (1790 - 11 novembre 1867)
- Jean (1817 - 9 novembre 1887) époux de Jeanne BARRÈRE
- Antoine (1819 - ?) conseiller municipal
- Marie ( 1824 - ?)
- Jean Baptiste (1860 - 1er septembre 1897) époux de Marie BORDA
1926 - Veuve BASSOUS
1935 - Auguste BASSOUS ( 14 juillet 1881 - 16 mai 1942)
À Œyregave
Le Vieux Moulin
Au débouché de l'étang, le mur de rentrée des eaux et les deux pans de murs latéraux qui soutenaient le bâtiment et sur lesquels était construit l'habitat du meunier, subsistent seulement.
La maison voisine, de construction beaucoup plus récente, est devenue un restaurant.
Au XVIIIe siècle, ce moulin, comme celui dit "de Mounicou" à Sordes, appartenait à Jean de Bédouich, habitant de Sorde, puis de Came, capitaine des Bandes Gramontoises. Sa famille conserva la propriété de ces deux moulins même après la Révolution.
À Sorde l'Abbaye
Le Moulin de l'Abbaye
Comme nous le précise Robert Martin (dans "Corde Magno" n°100), le Moulin fut construit sur un bras du Gave canalisé à cet effet par les Bénédictins: "[…] le plan de l'abbaye dressé par le frère Plouvier en 1664 montre une porte de la ville donnant passage au chemin qui descend de la place de l'église au moulin alimenté par une retenue formée par un barrage [qui] dépendait de l'abbaye […] à quelques dizaines de mètres à l'angle sud-ouest des bâtiments conventuels. Aujourd'hui transformé en usine hydro-électrique, il est complètement défiguré. […]"
Comme il nous apprend aussi que le moulin a fonctionné pendant la Révolution: "[…] En juillet 1790, Peyrehorade manque de pain. Les boulangers ne veulent pas assurer la fourniture au prix imposé, fixé trop bas selon eux. Des experts sont envoyés à Sorde y faire moudre un sac de froment, le cuire et en calculer le prix de revient. Ils constatent que la meule de Sorde fonctionne, bien qu'elle n'ait pas été utilisée depuis longtemps et que le four n'a pas été lui aussi chauffé pendant des années."
La terrasse de l'Abbaye surplombe le canal d'amenée
Nouveau propriétaire du moulin en 1807, Jean François Bayens veut faire respecter ses droits contre ceux de la pêche, affermés par les Eaux et Forêts. Il obtient gain de cause par un arrêté préfectoral signé par Valentin Duplantier, le 21 janvier 1807, confirmé par un autre du 14 décembre de la même année.
Le problème n'est pas nouveau. L'Intendant d'Étigny, dans une lettre au subdélégué de Bayonne, en date du 15 août 1763, relatait donc quarante ans plus tôt, l'aventure qu'il venait de vivre: "Je suis arrivé ici, mon cher Morancin, il y a une demi-heure avec trois radeaux. Nous attendons les deux autres qui, ainsi que les trois premiers, ont été jetés sur le sable à la digue et passelis de Sorde."
Le 25 mars 1917, le conseil municipal vote 500 francs pour rétribuer le meunier Jacques Lafitte. La commune est servie gratuitement depuis le début de la Grande Guerre par la minoterie Larran Frères. Ces derniers sont propriétaires du moulin et ils le détruiront en 1920 pour édifier la centrale électrique.
Ci-dessous, vu de la même terrasse, le canal d'amenée et la digue (à gauche) et à son arrivée à l'actuelle centrale électrique (à droite)
Le Moulin de Mounicou
Il est situé aux Bordes de Delà et subsistent encore son assise et le canal d'amenée. Et, en amont et en aval, les traces des vannes qui régulaient le débit de l'eau.
Les Meuniers de Mounicou
1649 - Raymond CAUP
1725 - Antoine CAUP
1738 - Guilhem DIEUSAIDE ( il y aura ensuite des DIUSAIDE, DIEUSEIDY…
jusqu'au XIXe siècle)
1746 - Jean LARTIGUE dit "MICHOT" et son beau-frère Guilhem DIUSAIDE,
au moulin de Mounicou
À partir de 1748 - Daniel CAUP, moulin de Mounique (1753…)
et Jean MINBIELLE dit "LOUSTAU"
1770 - Jean CAUP
1798 - François CAUP
À Saint Cricq du Gave
Le Moulin du Château
Il a fonctionné jusqu'en 1945 avec son dernier meunier Étienne Saubusse. Il a été depuis, tranformé en maison d'habitation.
À la Révolution, il appartenait, avec une dizaine de métairies, au seigneur du lieu. À ce moment-là, il n'y a déjà plus qu'un seul meunier Jean Camescasse qui sera remplacé en 1797 par un Étienne Saubusse, ancêtre de l'autre Étienne qui fermera le moulin.
Le Moulin de Rongaou.
Mentionné en 1760 en amont du précédent, il disparaît dans les années 1960. Les meules sont toujours sur place, tombées dans l'eau.
Au milieu du XIXe siècle, il est dit "Moulin de Haut" ou Houret.
Le Moulin de Casles
Cité dans le cartulaire de l'abbaye St Jean de Sordes, quand Gratie de Saint Cricq, veuve de Raymond Guilhem donne à l'abbé Ainer (1105/1119) à l'occasion de l'entrée au monastère de son fils unique, "le Moulin de Casles et toute la terre qui va jusqu'au port de Til [Abet à Lahontan]"
Son emplacement s'est perdu dans les mémoires. Il s'agit pourtant du plus vieux moulin cité en Pays d'Orthe.
À Cagnotte
Le Moulin de Jouanin
Construit sur le ruisseau du même nom, issu de la confluence du ruisseau de Mas avec le ruisseau de Passariou, le moulin de Jouanin est situé en limite de la commune de Pouillon.
La citation la plus ancienne en est faite en 1484, quand Stève de Bonnegarde, abbé de Cagnotte, en accorde la concession de faire-valoir à Jean de Pons.
Devenu une propriété privée, ses vestiges, constructions annexes, canal d'amenée des eaux et déversoir sont bien conservés.
Le Moulin de Cazorditte ou Pontchamp
En 1221, le vicomte Arnaud Raimond d'Orthe fait donation aux religieux de cagnotte d'un emplacement dans la forêt de Cazorditte, pour y construire un moulin et ses
dépendances. Héritier de la mence monacale à partir de 1740, le séminaire de Dax, sous l'épiscopat de Monseigneur Suarez d'Aulan, évêque de Dax et abbé de Cagnotte, le
mit à ferme : le 28 juin 1749 pour 260 livres ( avec Saint Urtet ),
le 17 août 1758 pour 300 livres, ainsi que son successeur, Mgr de Laneuville en 1784 et en 1790.
Les vestiges de ce moulin situés dans des bâtiments privés, sont assez bien conservés.
Des Meuniers de Cagnotte
Nous en savons peu de choses:
1806 - Jean Baptiste HARRIAU & Jeanne GETTEN (leur fils est à St Étienne)
1838 - Jean DARRACQ, 21 ans
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