Les Fontaines et les Lavoirs ( 3 )
À Port de Lanne
L'adduction d'eau à Port de Lanne, réalisée à partir de 1967, va sonner le glas pour les dernier lavoirs communaux délaissés par les lavandières. La municipalité, optant pour d'autre projets, va, elle aussi, se détourner de ces ouvrages et les vendre ou les laisser à l'abandon.
Lavoir de La Citrou
Situé au quartier du Bec du Gave.
Lavoir du Port ou Moulina
Cet ensemble a pourtant mobilisé les finances publiques pour sa conservation en 1862. La commune vote alors la somme de 1480,77 francs pour les travaux à
réaliser: "au lavoir du port, pour abriter les laveuses contre le vent du nord, il faut construire un mur monté sur pilotis en grille, reconstruire 10m de mur qui menace ruine, remplacer 5m de
dalles cassées devant ledit mur; placer une traverse en chêne sur poteaux pour séparer la portion du lavoir destinée à l'eclaircissage du linge; reconstruire entièrement la fontaine
[…]"
Deux fontaines "privées" sont aussi recensées.
La Fontaine de Gay
Alimentée par l'une des sources du ruisseau dit de Hontan, dont quelques-unes viennent de plus loin que l'église du village.
La Fontaine de Lehoun
Située aux abords de la route principale (aujourd'hui RN 117).
À peu près toutes les maisons anciennes, ici aussi, sont équipées d'un puits.
Comme à la maison de Nougué, où le puits à pompe flanqué de son bassin en pierre est situé à l'est de la maison, devant une entrée étroite, les maisons de Loustalet, Sardelucq, Gayon et Ribot sont dans la même configuration.
Ci-contre,
le puits de Gayon…
… Et ici,
celui de Ribot
À Orthevielle
Orthevielle n'a jamais connu de problèmes d'eau. Le fait que la commune s'étire le long des Gaves Réunis permet aux riverains d'utiliser la rivière pour la lessive, abreuver les bêtes mais aussi l'approvisionnement domestique en eau. Au début du XXe siècle, à Port-Layron, "on fait la soupe à l'eau du Gave".
Le bourg est alimenté par la fontaine de Pamparra
La Fontaine de Pamparra
La source à l'origine de cette fontaine figure déjà sur le cadastre de 1819, de même qu'une "fontaine bâtie au bourg et alimentant un ruisseau [aujourd'hui perdu]". Écoutons ce qu'en disait le curé de la paroisse en 1888: "Il y a une fontaine à côté de l'église, remarquable non par le culte dont elle est l'objet, mais par l'importance de ses eaux. Trois tuyaux de 5cm de diamètre donnent continuellement de l'eau, deux pendant l'été et trois pendant l'hiver."
L'eau de Pamparra est parée de multiples vertus. Le nom passe même dans les expressions populaires. Un Peyrehoradais se souvient: Quand nous avions passablement
traîné à quelque occupation, notre mère ironique nous gratifiait d'un "Vous êtes allés chercher de l'eau à Pamparra?" (sous-entendu, vous vous êtes appliqués longuement à une tâche
délicate…)
Une autre villageoise témoigne: "L'eau était tellement douce à la fontaine de Pamparra que ma sour portait de bordeaux les lainages pour les y laver." (Années Cinquante)
L'ouvrage pompeux qui enchâsse cette fontaine est inaugurée lors de la fête de la commune en 1925. Il continue aujourd'hui à représenter un ilôt agréable de fraîcheur au cœur du village.
Jusqu'à la fin des années Soixante, on verra encore de nombreuses personnes de la région venir remplir des récipients de cette eau (surtout en été) avant que des analyses un peu poussées ne viennent révéler… qu'elle n'est pas potable!
À côté de ce "monument", on peut encore citer d'autres points comme:
La Fontaine de Lacoume, près de Vertefeuille
La Houn du Salut
En limite de Port de Lanne, elle sourd dans le ruisseau de Ristiou.
Le Lavoir de la Source du Pin
Situé dans une propriété privée, elle est protégée par quelques pierres où le quartier pouvait laver le linge.
La Fontaine de Bareyre ou Garoigt
La Fontaine Gestède ou Houn de Bath
Située dans le domaine de l'ancienne caverie dont elle alimentait le moulin, elle fut captée pour l'approvisionnement en eau potable de la commune. Elle alimente aussi le lavoir du même nom.
Le Lavoir Communal
Avec ses huit pierres à laver, il est situé au pied de l'église, au centre du village où aboutissent toutes les routes qui mènent de l'extérieur. Même si l'activité de lessive est devenue depuis longtemps anecdotique (et prétexte à animation éducative à l'usage des enfants, comme en 2008), le lavoir est resté comme une image de marque du village et, à ce titre, est parfaitement entretenu.
À Hastingues
Jusqu'en 1955, date à laquelle est édifié le premier château d'eau qui permet d'établir un réseau d'eau potable, la Bastide de Hastingues a toujours eu des difficultés à s'approvisionner en eau. la Fontaine de Marion, sur la pente qui mène au village, ne suffit pas loin s'en faut, à subvenir à ses besoins. Toutes les bêtes vont s'abreuver à la rivière, en contrebas. Le linge y est aussi lavé. De tous temps, les élus ont chercher à remédier à cet état de faits.
À côté de cela, toutes les fermes extérieures au village sont dotées d'un puits et ne sont donc pas concernées avec la même acuité par le problème de l'alimentation en eau.
La Fontaine de Marion
En usage déjà au XVIIe siècle, elle était alimentée par une source d'eau potable. Sa voûte en pierre fut recouverte par le passage de la route. Son eau limpide mais trop calcaire (ce qui entraînait un mauvais savonnage du linge et une mauvaise ébullition) était "impropre à la cuisson de la soupe". Elle charriait, tout comme l'eau des Gaves, les germes ravageurs de la thyphoïde. Comble, l'été, elle tarissait. Dès le XVIIIe siècle on installa une pompe qui fut régulièrement modernisée.
Le Lavoir de Bagnères
Situé chez M. Pétrau, les habitants du quartier des Bordes de Haut venaient y laver leur linge.
On rencontre deux catégories de puits sur Hastingues: les puits de la plaine des gaves, directement en prise sur la nappe phréatique et relativement récents:
Le puits de Bimi
Dans la plaine d'Arthous, en pierre, il a été construit à la fin du XIXe siècle.
Le puits de l'Îlot
Chez Lafond, dont l'eau est très ferrugineuse.
Le Puits de la Sablère
Chez Mme Lafond, il a été creusé seulement avant la Seconde Guerre mondiale. Comme il ne tarissait jamais et que son eau était potable et fraîche, tout le quartier du port venait y puiser son eau.
Nous trouvons aussi des puits, plus haut sur le coteau, plus anciens pour la plupart.
Le Puits d'Arthous
L'abbaye édifiée en 1160 est dotée, au pied du coteau, d'un puits d'une profondeur de 20m. La tradition orale se plaît à raconter "que le trésor des moines est au fond du puits…"
Le Puits de Jeanchinoy
Son creusement est antérieur à 1720. D'une profondeur de 13 mètres, et même s'il tarit en été, son eau est potable.
Le Puits de Bordes du Rey
Dit le puits "d'Escoute Plouye" (écoute pluie). L'expression est connue dans toute l'aire occitane. Elle signifie que le puits ou la fontaine ne fonctionne que par suites d'averses (ce qui n'est quand même pas rare dans la région, où il pleut un jour sur trois…) et pouvait rester longtemps à sec.
Il est fait de galets mêlés aux pierres, sans que sa date de construction soit connue, son eau est potable.
Le Puits de Boudigue
Situé chez Mme Savalette, il est d'une profondeur de 9m et ne tarit jamais. L'eau est utilisée pour l'arrosage et la basse-cour.
À Œyregave
Le village de Œyregave est constitué de trois quartiers répartis sur la pente qui monte au Lanneplaa (marches du plateau pyrénéen): le quartier du Bas ou quartier Lajus, avec l'église et deux quartiers bâtis sur la colline surplombant la vallée des Gaves, Bourg-Neuf et Œyre-Haut, vers la route de Came.
L'alimentation en eau se fait ici par une multitude de sources qu'une couche de marne bleue empêche de s'infiltrer.
La Fontaine-Lavoir du Bas
Située au bas de la côte du Haou (forgeron), l'eau est captée à la hauteur de la maison du forgeron. L'eau arrive par une canalisation terminée par un bec coudé qui la déverse dans un abreuvoir. Le trop-plein alimente les deux bassins du lavoir qui a disparu dans les années 1970. L'eau coule toujours au sommet d'un monticule de pierres qui a remplacé le lavoir.
Le Puits de Œyre-Haut
Creusé au voisinage de la fontaine du même nom, à une faible profondeur, il servait les habitants du quartier qui venaient chercher leur suffisance en eau potable. À grand peine cat il fallait ensuite remonter avec le chargement.
On trouve aussi une vingtaine de puits particuliers dans les quartiers Bourg-Neuf et Œyre-Haut, tous creusés à une dizaine de mètres de profondeur.
Quelques forages subsistent aussi en limite de Peyrehorade comme le puits de Létare, sur la nappe phréatique du gave, à 300m à l'est de l'abattoir.
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